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Bruxelles a besoin de retenir sa classe moyenne qui file en périphérie … et y paie ses impôts. Des projets comme la « marina » d’Anderlecht ou le contrat de quartier durable des Marolles ont cependant remis le débat sur le danger de gentrification sur la table. L’arrivée d’une nouvelle population dans un quartier plutôt homogène pose question parce qu’elle brise l’entre-soi et vise à créer une certaine mixité qui se retrouvera jusque dans les écoles. Que ce soit une marina dans un quartier populaire d’Anderlecht ou la construction de logements sociaux à Uccle, le changement fait peur.
Souvent présentée comme le mal absolu, la gentrification d’un quartier populaire n’est souvent qu’une étape vers une mixité du quartier. Sans encadrement et sans limites, cette gentrification pourrait cependant bien finir par chasser la population d’origine, notamment suite à la hausse progressive des loyers. Avant de se lancer dans des projets de rénovation de l’espace public qui peuvent conduire à cette gentrification excessive, les pouvoirs publics ont le devoir d’assurer le contrôle du phénomène, par exemple en disposant de suffisamment de logements publics dont ils maîtrisent les loyers ou de logements gérés par des agences immobilières sociales (AIS).
Le quartier populaire ” Frogtown “ de St. Paul au Minnesota s’est organisé pour résister à une gentrification excessive en produisant une bande dessinée qui a illustré les exigences de la population existante et a coalisé les habitants. Elle conclut par « Gentrification isn’t going to go away, our best bet is to ask for a certain amount of housing that will allow residents to continue to afford to live here “