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Un coup de pouce financier pour ceux qui feraient le choix de s’enraciner près de leur lieu de travail, sans toutefois pénaliser ceux qui, pour diverses raisons ne feront jamais le pas. C’est un des 11 projets retenus par L’Echo parmi les contributions élaborées par 11 chefs d’entreprises.
» Les travailleurs qui se rapprocheraient de leur lieu de travail lorsqu’ils achètent leur habitation familiale, payeraient moins de droits d’enregistrement et de précompte immobilier que ceux qui restent en périphérie « . Voilà un incitant qui pourrait convaincre ceux qui sont lassés de passer des heures au carrefour Léonard ou autres bouchons célèbres. Vous trouverez tous les détails sur cette formule inédite ICI.
Une manière aussi de tenter de ramener la classe moyenne en ville et de la faire contribuer au développement de la cité où ils gagnent leur vie. Mais ce n’est encore qu’un projet de la société civile …
A l’heure où la nécessité de la flexibilité du travail est invoquée sans cesse, avec comme conséquences les « flexy-jobs » et la précarisation du travail, n’y a-t-il pas une forte contradiction dans la proposition de favoriser l’achat d’une habitation proche de son lieu de travail ? Quel travail, assuré pour combien de temps, surtout si vous ne possédez pas les bons diplômes ? Cfr notamment la casse en cours du statut de fonctionnaire, le remplacement des contrats à durée indéterminée – même dans la fonction publique – par des contrats à durée déterminée et même par le recours aux intérimaires.
Et, même avec les bons diplômes, à l’heure où l’idéologie dominante nous serine qu’il n’est plus pensable de songer à faire carrière dans un seul lieu, qui est prêt-e à acheter x fois une habitation différente (avec les joies administratives que cela comporte, surtout en cas de revente et achat), et quelle banque sera prête à consentir x fois un prêt pour un bien différent ?
Tout à fait d’accord pour ramener des habitants en ville, mais cela ne passe-t-il pas avant tout par le fait de rendre la ville attractive, comme un plan sérieux de mobilité qui diminue la pression de la voiture individuelle, par une ville plus propre, par la promotion d’une architecture véritablement de qualité plutôt que par la construction qui défigure certains quartiers ? Sans compter la diminution du prix de l’immobilier (achat et location), cause première du rejet forcé de quantité de candidats bruxellois en périphérie.