Des clichés et un entre soi rassurant

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Le Soir a fait une plongée en immersion à Uccle, souvent présenté comme le Neuilly bruxellois, en moins homogène. « On vit géographiquement ensemble, mais on est séparés mentalement ». Ses journalistes en ramènent des portraits contrastés qui mettent “ l’entre soi ” en évidence comme une fatalité et révèlent aussi des clichés qui ont la peau dure.

“ Ce désir de vivre « entre soi » se manifeste aussi à travers les habitudes des habitants, qui évitent parfois le centre-ville de Bruxelles, pourtant tout proche. Thomas, jeune plombier, confie qu’il a « quelques appréhensions » par rapport à cette zone : la crainte, par exemple, de retrouver sa voiture vandalisée. Patrick, restaurateur, n’a pas l’esprit tranquille non plus. « Vous avez vu les émeutes récentes, je n’ai pas du tout envie que ma fille soit mêlée à des choses comme cela », assure-t-il avant d’énumérer les avantages de Waterloo (une ville citée en exemple par de nombreux Ucclois cette semaine). La mobilité compliquée et le piétonnier inachevé font également office de repoussoirs : « Depuis qu’il y a le piétonnier, nous n’allons plus dans notre restaurant thaï du centre », avancent Fabienne et Stéphan ”.

Travailler ensemble permet parfois de sortir des clichés et de l’entre soi. “Après de longues années à évoluer dans un cercle 100 % français. Nadia explique que sa vie a changé du tout au tout quand elle s’est reconvertie dans la décoration et a recommencé à travailler. « Mon réseau français s’est estompé, et aujourd’hui j’ai plus d’amis belges que français », assure la mère de famille, qui reconnaît que les expats français ont plutôt l’habitude de rester entre eux ”.

 

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