Un tiers de la population bruxelloise n’aura pas le droit de vote aux prochaines élections régionales. Comment réinventer la Région de Bruxelles sans entendre la voix de 415.000 personnes qui vivent à Bruxelles, parfois depuis longtemps ? Pourquoi ne pourraient-elles pas se prononcer sur l’usage fait de leurs contributions et sur les grands projets de leur Ville-Région? ” No Taxation Without Representation ” (American Revolution 1750).
C’est une revendication des Etats Généraux de Bruxelles, reprise récemment par Philippe Close (député bruxellois à l’époque) sans grand succès jusqu’ici. Le Soir y consacre un article qui fait le tour de la question. Bertrand Wert – conseiller communal d’origine française à Ecolo XL – s’interroge : « Quand pourrons-nous enfin devenir des citoyens à part entière? Se passer de l’opinion d’un tiers des habitants est une occasion perdue » et un déficit démocratique évident.
Pour cela il est indispensable de réformer la Constitution et 2/3 des voix sont nécessaire pour y procéder. Loin d’être gagné. Les députés fédéraux flamands s’y s’opposent -sauf les SP.A et Groen – et les députés MR francophones disent non « La priorité, c’est le vote des Belges à l’étranger ». Alors une exception bruxelloise ? faire de Bruxelles une grande commune avec 20 districts pour que tous bénéficient du droit de vote comme aux communales? Se naturaliser Belge en perdant parfois souvent sa nationalité d’origine ? Rien de bien évident dans ces solutions de bricolage.