Des cyclistes meurent

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Des cyclistes meurent … le règne automobile demeure. A Anvers, l’annonce d’un troisième décès de cycliste a secoué la ville, tel un tremblement de terre, écrit De Standaard (traduit par Daardaar). Des cyclistes quotidiens expérimentés de 27, 28 et 47 ans ont été renversés à des carrefours. Les véhicules fautifs bifurquaient chaque fois à droite, coupant ainsi la route aux cyclistes qui, eux, traversaient le croisement. Le problème est d’ordre structurel, l’organisation actuelle des flux de circulation rendent les accidents inévitables. Résultat, un cycliste n’est pas encore enterré que, déjà, le suivant meurt.

La voiture ne permet plus de pénétrer aisément dans un centre urbain. C’est une évolution inexorable. Les transports en commun et le vélo sont devenus plus intéressants. La voiture doit s’adapter à l’expansion du flux de cyclistes, attendre et céder la place. Là où les conflits deviennent mortels, les autorités doivent oser prendre des initiatives qui favorisent la vie.

L’usage abusif de la voiture et son hégémonie sont de plus perçus comme une menace en Flandre. Menace que pèse sur la mauvaise qualité de l’air, sur les routes surchargées, sur les nuisances sonores. Menace aussi vécue comme une véritable attaque à long terme contre la santé.

7 réflexions sur « Des cyclistes meurent »

  1. Frenay Patrick

    Chercher à modérer l’usage de la voiture (en volume et en comportements) bénéficiera in fine d’abord et avant tout à ceux qui en ont vraiment besoin (représentants de commerce, diverses professions libérales, …), soit une faible part des voitures en circulation
    Cela bénéficiera aussi à tous les autres modes de transport, à la sécurité, à la santé (individuelle et collective), à notre planète (qui en a tant besoin), à nos espaces publics afin qu’ils redéveloppent leur potentiel d’urbanité c’est-à-dire de permettre le vivre tous ensemble
    Arrêtez svp de ‘taper sur la tête des uns et des autres’ et encourageons les responsables politiques à jouer leur rôle, à savoir une vie en société inclusive, aujourd’hui demain et après-demain

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  2. Matthieu (aussi)

    Et pourtant le modèle des pays bas, ou la circulation des vélos est si bien faite, n’est pas très loin de nous… A Bruxelles, il est aussi utile de signaler le comportement des fameuses autorités, qui prétendent encourager le vélo, mais laissent les travaux ou les voitures en stationnement empiéter sur les pistes cyclables, sans amendes ou enlèvements.
    Voir en ce moment la chaussée de Louvain, voitures stationnées n’importe comment sur ce qui reste de passages pour le vélos et les piétons. Déjà pas simple en temps normal…

    Le nombre d’automobilistes au téléphone, écrivant des SMS est également impressionnant. Je n’en ai encore jamais vu un se faire arrêter. On cherche des jobs pour les jeunes. Embauchez en quelques uns à sillonner la ville à vélo, formés et qualifiés à établir les amendes à la circulation et stationnement. Les sommes perçues seront bien à même de couvrir le coût de leurs salaires, et améliorer le confort et la sécurité de tous.

    Une autre idée, une app « citoyenne » ou chacun d’entre nous pourrait constater une infraction (photo, heure, film…). Après vérification de la pertinence de la constatation, les autorités pourraient émettre une amende administrative. Les policier ne peuvent pas être partout et ont peut être des tâches plus urgentes. Mais les incivilités, et la mise en danger doivent être mieux adressées.

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    1. Van Buggenhaut Marc

      Allons- y gaiment, il manque la matraque, les menottes au ceinturon. Vive la dénonciation, vous êtes nés trop tard, vous auriez été le roi entre 1940 et 1945, garant de l’Ordre et de la discipline. Il manque le camp de redressement dans votre panoplie. Pour une prochaine élucubration peut-être ?

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      1. Matthieu (aussi)

        Je vois une différence plus que subtile entre un signalement d’une infraction et une dénonciation calomnieuse. Les stewards habilités à mettre des amendes existent déjà, et ne sont pas tous d’immondes relents de la collaboration des années 40.
        Les incivilités au volant ou en stationnement ont un impact réel sur le confort des piétons et cyclistes. Questionner les moyens de les faire cesser (appliquer les règlements et lois, qui ne sont pas issues de dictatures) ne me semble pas absurde.
        Que proposez vous?

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  3. Véronique de Potter

    Et que dire de ces automobilistes qui sortent des rond-points alors qu’ils se trouvent encore sur la bande du centre et sans juger bon de mettre leur clignotant? Et ceux qui vous doublent quasiment en vous frôlant la jambe, alors même que le feu est au rouge au bout de la rue (tout en klaxonnant pour vous faire savoir que vous êtes une espèce de m… gênante sur leur route? Soi dit en passant, la Flandre se targue de faire mieux que le reste de la Belgique en matière de circulation routière, mais c’est à Antwerpen que ma fille aînée, qui faisait là-bas un semestre en immersion linguistique, s’est fait renverser par un chauffard excédant largement la vitesse autorisée, alors qu’elle circulait sur une piste cyclable et sur un passage zébré. Elle a passé 48h aux urgences et s’en est sortie avec des vilaines blessures au visage qui ont laissé des cicatrices, tout le côté gauche du corps râpé à sang, et une minerve au cou pendant plusieurs semaines. Personne ne s’est excusé (ni le conducteur, ni la firme qui l’employait) et les agents du commissariat de la zone nord se sont montrés peu aimables et coopérants quand il a fallu obtenir des copies du rapport. Seuls les ambulanciers et les médecins urgentistes de l’hôpital ont été sympa. Ma fille vient de terminer son master à l’Université polytechnique de Copenhague, ça fait 2 ans qu’elle fait tout à vélo là-bas et il n’y a jamais eu un seul incident. Quand il est venu à Bruxelles, son copain danois a trouvé que les gens ici roulaient comme des sauvages.

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  4. roger gennote

    Il est regrettable que des usagers faibles soient victimes de la circulation. Pour les cyclistes, il est évident que l’engouement pour ce moyen raisonnable de se déplacer a été encouragé depuis des années par « l’autorité » (ce qui est vague à Bruxelles, sauf pour les amendes administratives), autorités qui n’ont pas prévu d’accompagnement pour ces nouveaux cyclistes de plus en plus nombreux. Évidemment, il n’y a aucun professionnel jeune, dynamique et compétent de la gestion à Bruxelles.
    Il y a aussi des cyclistes téméraires, et de plus en plus. Qui foncent sans précautions et vous engueulent méchamment quand, forcément, on ne les a pas vus , et ceci que l’on soit piéton ou automobiliste. Nous vivons des temps méchants, et les usagers les plus faibles devraient souvent se souvenir de l’histoire du pot de fer et du pot de terre. Même si chez nous, c’est toujours le pot de fer qui est débiteur en cas de dégâts… bien sur, cette dernière remarque ne s’applique qu’aux règles de circulation.

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    1. Van Buggenhaut Marc

      Dernière trouvaille des nouveaux rois du bitume, des passages pour piétons et des trottoirs : le sifflet. Place manant, j’arrive avec ma bécane et je m’assieds sur le code la route. Vous avez dit ayattolahs vénérés et encouragés par Smet et sa clique de la soi-disant Bruxelles-Mobilité. 24 mètres, la largeur des futurs trottoirs de la Petite Ceinture, sauce Pascalou. Y a pas moyen de prévoir une piste cyclable sur une largeur pareille ? C’est vrai que ça contrarierait le sommeil de l’illustre Bruno De Lille, son prédécesseur, qui était là pour (ce sont ses mots) pour emm… l’automobiliste. Pour une fois qu’un politicien a tenu ses promesses, c’est pas de chance. Une question pour terminer, comment comprendre qu’avec 20% de voitures en moins, il y ait 30% de bouchons en plus ?

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