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Le kern a (enfin) validé, la mise en place – en 2018 – d’une allocation de mobilité qui pourra remplacer la voiture de société octroyée à certains employés et cadres. Il s’agit d’une somme d’argent dont le statut fiscal et social est similaire à celui d’un véhicule de société.
Si l’employé le désire, et pour autant que son employeur ait mis en place le système, il pourra remplacer sa voiture de société par du cash. Le montant de l’allocation sera calculé en fonction du prix catalogue du véhicule. Pour les détenteurs d’une carte carburant, cette allocation de mobilité sera augmentée de 20 % dixit L’Echo.
Le gouvernement y met plusieurs conditions restrictives pour que l’opération soit budgétairement neutre, par contre l’allocation sera versée à l’employé sans exigence particulière. Une occasion ratée de favoriser les déplacements en commun ou un rapprochement entre lieu de travail et domicile. Dommage.
Le système est encore compliqué, puisqu’il prend en compte la valeur de la voiture remplacée, et non un « budget voiture ». Pour quelqu’un qui commence un nouveau job avec voiture de fonction, il/elle est donc obligé de prendre une voiture de fonction d’abord (la plus chère possible), puis d’y renoncer plus tard.
Pas de possibilité d’accepter immédiatement le revenu de remplacement?
Dommage aussi de le revenu ne soit pas bonifié si utilisé pour un logement à proximité du lieu de travail, des transports alternatifs…
L’un des bénéfices de la voiture de société est d’avoir un parc assez récent. Avec ce système le risque est que les salariés acceptent le cash pour acheter une voiture plus vieille et la garder plus longtemps.
Quid de l’inégalité de traitement flagrante entre ceux qui disposent de ce véhicule (dont la plupart n’ont pas un réel besoin au niveau professionnel) et ceux qui n’en disposent pas ?
Cette mesure ne s’attaque pas au cœur du problème; cela va au delà de la question de la mobilité et de l’écologie (au sens de la protection de l’environnment) je pense.