Un bâton pour nous battre

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Les « affaires » bruxelloises qui se multiplient offrent à Bart De Wever une belle occasion de flatter ses électeurs nationalistes en leur disant comment lui organiserait ce Bruxelles corrompu (dépêche Belga reprise par la DH), en faisant – un peu vite – l’impasse sur les bonus touchés par le président N.VA de la Chambre, dont le salaire est déjà plus élevé que celui du Premier ministre et même que celui d’Angela Merkel semble-t-il …

Ceci dit, l’inertie du gouvernement bruxellois face aux nécessaires réformes à adopter dans la gouvernance de la Ville-Région lui tend un bien bon bâton pour nous battre. Si le cumul des mandats et le nombre illimité de renouvellements pourraient bien vivre leurs derniers mois à Bruxelles, la grande lessive annoncée  ne semble pas concerner les compétences Région/communes.

Revus sur base du principe de subsidiarité, tous les pouvoirs à la Région, sauf ce qui serait plus efficacement géré au niveau communal. Celui-ci ne peut cependant développer son atout de pouvoir de proximité qu’à la faveur d’un redécoupage des frontières héritées du passé et responsable d’une répartition déséquilibrée du nombre de leurs habitants. Nous avons fait une proposition concrète ICI que vous pouvez zoomer. On y voit notamment la ville de Bruxelles centrée sur le seul pentagone historique, ses autres « colonies » étant réparties rationnellement entre  les communes limitrophes.

3 réflexions sur « Un bâton pour nous battre »

  1. FC

    Contrairement à un espace unique, les communes nous garantissent une gestion de proximité et nous protègent efficacement d’ appétits flamands bien réels (début des années 2000, la Flandre a proposé de belles sommes d’argent pour un échevin flamand surnuméraire dans chacune des 19 communes).
    Faut-il équilibrer le « poids » territorial : pourquoi pas ? Faut-il mettre de l’ordre dans la répartition des compétences ? C’est une évidence.
    Mais attention, vraiment attention à ne pas ouvrir une boîte de pandore qui nous coûterait le peu de liberté que les deux autres régions nous laissent. Personnellement je ne serais rassuré que si les dites réformes structurelles seraient négociées entre partis véritablement bruxellois : elles ne regardent que nous, non ? Initier de grandes réformes internes avant la liberté politique serait mettre la charrue avant les boeufs.
    A quand un mouvement populaire exigeant l’indépendance de nos fédérations politiques encore et toujours soumises à des directoires flamands ou wallons ???

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  2. Frenay Patrick

    Je ne vois pas ce qu’il y aurait de ‘rationnel’ dans ce découpage (comme dans n’importe quel autre d’ailleurs, sauf à mettre en place un espace métropolitain … dont les limites seraient proches de l’ancienne province de Brabant)
    Plus qu’un découpage territorial, c’est la répartition des compétences qui me paraît devoir constituer un enjeu autrement plus important, dans une Belgique ‘revisitée’

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  3. Jehan

    Pas sûr de vouloir me retrouver dans cette commune là. Et quitte à simplifier, je préfèrerais une ville-région-commune unique plutôt que 19 brols.

    Bien d’accord à propos du bâton, hélàs…

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