Un parti n’est pas un club

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On me demande une opinion de Bruxellois engagé – mais non partisan – à propos de la situation politique inquiétante.

J’ai rédigé un projet de carte blanche que vous trouverez ICI. Je vous le soumets et j’aimerais avoir vos commentaires et remarques avant de l’envoyer.

Merci pour votre collaboration.

Yvan Vandenbergh

11 réflexions sur « Un parti n’est pas un club »

  1. Frenay Patrick

    Je le dis franco, je ne suis pas en accord avec votre posture consistant à voir des ‘diktats’ venant de partout, de façon à laisser Bruxelles vivre seule
    Nous avons tous à apprendre des autres, et la gouvernance n’est pas limitée à un seul niveau; il y en a – me semble-t-il – idéalement 3 (soit Europe + Régions + communes, assez grandes; soit Etats-Nations + départements/provinces + myriade de petites communes).
    Le problème vient de l’ajout de couches de lasagnes qui en font cohabiter 5 voire 6 (avec les intercommunales), qui plus est avec des compétences trop souvent ‘mal foutues’, suite à un entrelacs de compromis souvent pires que toute décision courageuse, fondée sur l’intérêt de tous/la société, qui plus est portée vers une vision de devenirs collectifs multiples

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  2. Pierre Motyl

    Cher Yvan,
    Tu sais qu’il y a bien des lunes que je suis d’accord avec toi sur la dénonciation de la particratie.
    Deux remarques donc si tu le veux bien:
    1) la phrase ‘entrer en politique’ que tu utilises est liée au système même que nous dénonçons: elle fait penser à « entrer dans les ordres » c-à-d faire des voeux et s’engager pour l’éternité. Les jeunes qui « entrent en politique » , tout idéalistes qu’ils soient, ne pourrons qu’être pris dans le système et feront partie de la Caste (ou de l’Ordre Héréditaire des Président(e)s de Partis. En toute bonne fois, ils croiront être les seuls capables de gérer la Chose Publique et, de ce fait, mériter les privilèges et prébendes qui furent ceux de l’Eglise dans l’ancien régime.
    2) il est bien tard pour interdire les cumuls et autres mesures de moralisation: tant l’intelligentsia que le « peuple » sont aujourd’hui aliénés du Système; lorsqu’ils votent c’est pour exprimer un refus bien plus qu’une adhésion. Les remèdes possibles à proposer sont (a) la limitation du nombre de mandats électifs qu’une personne peut occuper pendant sa vie (ou sur une période longue) ou (b) l’instauration de la gérontocratie car les pensionnés n’ont plus trop à se préoccuper de faire carrière et de défendre leur emploi comme doivent le faire ceux qui sont entrés jeunes en politique et qui refusent donc de recevoir un C4 , serait-il émis par le suffrage universel OU (c) et c’est l’alternative la plus sérieuse, la proposition de David van Reybrouck de tirage au sort les assemblées législatives.
    Il me semble que ta Carte blanche gagnera à indiquer des alternatives radicales au système belge actuel qui n’attend qu’un accident, proche ou lointain, pour s’écrouler.
    Une autre manière de le pousser serait de supprimer l’obligation de voter et de regarder ce qui arriverait.
    Amicalement tien,

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  3. Jacques Maurice

    Carte blanche claire et représentative, bon et beau travail.
    Reste au politiques à comprendre…….. espoir, espoir!👏🏻👍🏻

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  4. de ryckere C

    Merci d’avoir demandé l’avis de vos lecteurs.
    Vous exprimez très certainement ce que beaucoup d’entre nous ressentent : on est dégoûté de leurs beaux discours, de l’air choqué qu’ils prennent alors que tous les ténors des partis traditionnels savent et participent à cette organisation depuis des décennies. La seule solution, c’est d’éviter de laisser les mêmes partis en place trop longtemps. Car à force d’être confortablement installé dans un fauteuil, on fini par le trouver trop petit, trop serré et on incitent aussi ses amis, ses enfants, ces anciens collègues – qui pourraient dénoncer – à venir profiter puisque on se sent tellement seul à profiter d’un système qu’on a soi-même mis en place!
    Limiter les mandats, les rémunérations de ceux-ci, limiter le temps au pouvoir. Obliger les élus à avoir un casier judiciaire vierge…. Il y a un tas de moyens qui pourraient être mis en place pour éviter le désastreux constat actuel. À bruxelles il faut absolument un screening complet de l’uitilite et du fonctionnement de toutes les Asbl créés et qui permettent à tous les copains de certains politiques d’être rémunérés en grande partie par des fonds publics sans qu’il y ai adéquation avec la fonction. Ce serait déjà un debut. Mais en effet, qui à Bruxelles va oser jeter le pavé dans la marre? En tout cas, ceux qui oseront auront je le pense sincèrement le soutien d’une popoulation qui n’en peut plus d’être flouée et de payer des impôts sans en voir un répartition adéquate à ceux qui en ont besoin.

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  5. fb219192@skynet.be

    Bonjour Monsieur Je partage totalement votre opinion et trouve que votre texte reflète exactement l’état d’esprit générale. D’ailleurs, une fois de plus, la France nous précède dans l’expression de cette prise de conscience. J’ai travaillé dans une administration et dans un hôpital depuis le début de ma carrière. Le constat a été partout le même. A l’origine de la démobilisation des fonctionnaires, de la marchandisation des services publics … même constat, même diagnostic. Politisation des postes à responsabilité, népotisme, déviation vers le gain financier des objectifs des services au public … et bien évidemment , du secteur privé avec confusion grandissante entre ces secteurs. La gestion d’un hôpital est désormais copiée sur une entreprise privée et tout y fonctionne à l’avenant. La finalité initiale de ces services s’en trouve oubliée, altérée, et celui qui le rappelle est un gêneur à neutraliser de quelque manière que ce soit . Bon gré mal gré, les personnes les plus conscientes sont contraints de « jouer le jeux », malgré eux. Rien de surprenant donc au repli général sur soi, sur ses intérêts particuliers, sur l’indifférence aux maux de notre société et à la bouderie électorale.

    Mintiens

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  6. Chartier Dominique

    Bonjour suite à votre demande , vite qq suggestions  je suggère de plus Insister sur la déconnection entre valeur et actes. et aussi qu’il n’est pas facile pour des jeunes intéressés par la politique de faire face aux ténors quand on sait que sa voix du bas de l’échelle de notoriété dans le club a peu de chance de porter et puis dans la rédaction :Pour père en fils (ou de mère en fille). je propose  père/mère en fille/fils 

    c’est la démocratiequi sera en jeu. (en question  ) Alors que le pouvoir (une force)  politique est plus nécessaire que jamais, pour mettre deslimites au pouvoir occulte des tenants d’une finance mondialisée non élue, voilà qu’elle s’affaiblit  (pourraitse saborder) par goût du lucre, (par manque de clairvoyance et de courage) par manque de clairvoyance , rigueur et d’intégrité. Merci pour vos articles souvent intéressant  ___________________________________________ Dominique CHARTIER

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  7. Christian Toumpsin

    Hum, quelle précaution oratoire. Le terme « club » peut aisément être remplacé par « mafia », mot dont une des définitions est « Groupe occulte de personnes qui se soutiennent dans leurs intérêts par toutes sortes de moyens » (Larousse).

    Un élément que la presse a oublié de mettre en exergue : presque tous les politicien(ne)s qui sont montrés du doigt pour rémunérations excessives se sont défendus, peu ou prou, en affirmant qu’ils (elles) travaillent dur et que tout travail mérite salaire. Ce discours est d’autant plus difficile à accepter que, la plupart des ouvriers et employés travaillent également dur. En outre, en faisant référence à un ponte du parti libéral, M. Louis Michel affirme que 4.800 euros nets par mois est un salaire indécent, mais crie également au travers du programme du MR que les salaires sont trop élevés en Belgique.

    Que Madame Peraita (SAMU social) ait un salaire très élevé est une chose, mais elle disposait également de primes annuelles d’un montant de 33. 047,56 pour “garde et horaires décalés”. Une infirmière en hôpital qui a vraiment des gardes et des horaires décalés ne gagne même pas cette somme en cumulant salaire et primes pour prestations inconfortables.

    Comme monsieur Yvan Vandenberghe l’exprime, la politique ne doit pas être une profession réservée aux membres d’un club, Mais parle-t-on bien de politique quand le jeu des partis permet d’évincer ceux qui récoltent réellement les suffrages ou de placer à des postes clés ceux qui n’ont pas eu de réel soutien populaire ?

    Comme le suggérait Stéphane Hessel, il est temps de nous indigner !

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  8. Matthieu

    J’abonde dans votre sens, la Belgique s’est fabriqué une particratie, ou les chefs de partis (non élus par les citoyens) ont souvent plus de pouvoir que les parlementaires, et ou les barrières à l’entrée et parachutages d’amis, enfants, conjoints alimentent le népotisme.
    A Bruxelles, c’est encore pire car la Flandre et la Wallonie refusent de laisser la ville-région s’émanciper, et les élus (non Bruxellois) continuent de siphonner les richesses créées dans la capitale au bénéfice des Brabants, et donc des autres régions. Les élus Bruxellois, eux même, en défendant une répartition des pouvoirs souvent coûteuse et absurde (le stationnement géré par les communes étant un bon exemple), sont loin de donner un exemple de bonnes pratiques.
    Après les représentants de ces mêmes partis s’offusquent des dérives et promettent encore et encore qu’on ne les y reprendra plus. Comment peut on encore les croire?
    Il devient de plus en plus critique que Bruxelles s’émancipe, via des élus, si ce n’est un/des partis spécifiques, qui défendent une vraie direction ambitieuse pour la ville-région, au besoin en confrontant les régions/communautés et la source du problème – les finances.
    Je suis curieux de savoir quelle visibilité vous avez sur ces initiatives possibles (ProBruxelles était le plus proche de cet objectif, mais a fait long feu).

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