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Augmenter le plaisir de vivre en ville : c’est le but de l’urbanisme selon Ariella Masboungi et c’est tout un programme qui lie la participation, le savoir et le faire. Invitée à la bibliothèque Solvay pour la séance inaugurale de la Chaire interuniversitaire bruxelloise *, la séance fut tout sauf académique. Cette architecte-urbaniste en chef de l’Etat français a tiré 10 leçons passionnantes des visites qu’elle a effectuées dans de nombreuses villes au cours de sa carrière professionnelle.
Ce sont les villes qui font le monde, pas les Etats qu’elles doivent convaincre en osant et en s’opposant au laisser-faire. Elles doivent anticiper sur l’évolution probable de la société, fixer les objectifs et le cadre juridique qui vont attirer les créateurs et les investisseurs. Il faut une vision positive faite de fierté et de pragmatisme pour résister aux réactions souvent vives que génère le changement. Il faut des territoires suffisamment vastes et cohérents ainsi que des maires courageux pour tenir le cap et négocier de nécessaires “dérapages contrôlés”.
Ariella parle de centres commerciaux volontairement installés au cœur des villes pour les faire vivre, de Barcelone qui a construit 40 espaces publics en moins de 4 ans, de Berlin fidèle à son image de laboratoire urbain malgré les moyens limités que sa dette de 60 milliards lui laisse, de Breda ou d’Amsterdam que la menace de l’eau pousse dans le dos. Elle en dit beaucoup plus dans son dernier livre “Le plaisir de l’urbanisme” et dans ses nombreux ouvrages qui mettent le génie des villes en valeur. Les quatre cours suivants se donneront au 19 place Flagey et sont accessibles gratuitement.
* Une initiative commune de l’ULB, de la VUB et de Saint-Louis soutenue par le Brussels Studies Institute et Citydev
Hâte de lire ce livre !