Les robots doivent payer des impôts

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S’ils prennent notre travail, ils doivent payer des impôts et alimenter les caisses de l’Etat.
Non, ce n’est pas le PTB qui l’affirme mais le cofondateur de Microsoft Bill Gates, à la plus grande joie du candidat Benoît Hamon selon Le Monde et ZDNet

” Un robot remplissant la même mission qu’un travailleur devrait lui aussi être taxé, sous peine pour un Etat de voir les recettes fiscales basées sur l’imposition du revenu fondre du fait de l’automatisation permise par les robots”. L’automatisation permettrait alors de remplir des tâches et de libérer de la main d’œuvre pour des activités requérant des qualités humaines, comme l’empathie. « Une piste serait de définir pour chaque robot un salaire théorique, basé sur le travail d’êtres humains nécessaires pour effectuer la même tâche. Une autre idée serait de passer par la TVA, dans la mesure où ces robots offrent des livraisons ou des services

Un récent rapport approuvé par le Parlement européen proposait lui aussi de taxer les robots afin de financer un revenu universel et compenser les conséquences sur l’emploi de la robotisation. Cette mesure n’a pas fait consensus parmi les eurodéputés.

3 réflexions sur « Les robots doivent payer des impôts »

  1. FC

    Je suis on ne peut plus d’accord avec vous mais le dernier point ( l’arbre qui cache la fôret) ne doit pas, à mon sens, servir de prétexte à l’immobilisme … qui ne sert que les inégalités actuelles.

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  2. Philippe DELSTANCHE

    Fondamentalement, je ne suis pas particulièrement favorable à la taxation des robots en leur attribuant un salaire fictif. Ce serait, une fois de plus, considérer que seul les revenus issus du travail doivent être taxés.
    Or, la vraie question est que tous les revenus devraient être taxés de la même manière. Aujourd’hui, les revenus du travail sont considérablement plus taxés que les revenus du capital. Si l’on se réfère à la théorie économique de base, il existe trois facteurs de production (qui permettent de produire de la richesse), je cite dans le désordre : les ressources naturelles, le capital et le travail. Que constate-t-on ? Les ressources naturelles sont abondamment pillées sans les “rémunérer” en ne tenant pas compte de ce qu’elles coûtent, et ne sont pas taxées à hauteur de ce qu’elles rapportent ; les revenus du capital, lorsqu’ils sont connus – merci la fraude – ne sont que très faiblement taxés et lorsqu’ils le sont disposent d’une multitude de possibilités d’exemptions ; c’est donc sur les revenus du travail que pèse l’essentiel de l’impôt qui doit alimenter tous les services publics rendus tous les citoyens quels que soient leurs ressources – pensons aux routes, aux écoles, à la distribution d’énergie, à la sécurité, etc. qui bénéficient à tous quelles que soient la contribution individuelle à l’impôt -.
    La seule vraie solution à terme est une taxation juste et équitable des revenus quelles que soient leur origine en passant par une réelle valorisation des coût et des revenus imputables à l’exploitation des ressources naturelles.
    En attendant, malheureusement, nous serons obligés de passer par des subterfuges caduques comme la taxation des robot en leur attribuant un salaire fictif qui permettra de faire croire que l’on résoud le problème tout en permettant aux bénéficiaires de revenus du capital de gagner encore davantage dans cette bataille idéologique inégale.

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  3. FC

    Particulièrement content de lire que cette évidence commence à percer et est soutenue par un des principaux bénéficiaires de notre monde néo-libéral. Bill Gates a l’air de comprendre qu’il serait inutile de régner sur un désert social.
    Et bravo à cette proposition du parlement UE !

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