___________________________
Le séisme crée par ce qu’il faut bien appeler – le scandale Publifin – a fort heureusement remis la question des cumuls de mandats sur le tapis. Cela fait longtemps que nous dénonçons cette pratique, rejetée par les citoyens mais soutenue par toute la classe politique, à la notable exception d’Ecolo/Groen – et peut être du PTB ?
Le scandale a même réveillé Rudi Vervoort, contraint d’accélérer les réformes dont il parle depuis longtemps sans agir, comme le confirme la RTBF. De plus, dès le lendemain de élections de 2018 “plus aucun mandataire communal ne pourra être rémunéré pour des mandats dérivés” ce qui rendra le cumul nettement moins désirable.
Des charges, comme le maïorat d’une commune ou la fonction d’échevin, doivent être mieux rémunérées et exercées à temps plein sans aucun cumul. Il ne s’agit pas seulement de supprimer des dérives financières, mais aussi de contrer les abus de pouvoirs rassemblés dans trop peu de mains et de partager les responsabilités avec de nouvelles personnes. Au-delà des déclarations de principe, la classe politique bruxelloise va-t-elle agir rapidement, sans attendre que les autres entités s’alignent ou que le populisme se nourrisse de ces dérives ?
Bien sur que le cumul doit être limité: par exemple, député-bourgemestre, cela se défend. Mais député, pas chef de groupe, pas président de parti, pas de sièges en intercommunales. Cela restera sans doute une vue de l’esprit, car pensez donc: dans le cas de multiples cumuls, chaque tache nécessite un staff, avec de nombreux postes à attribuer, ce qui multiplie le pouvoir, l’influence et la clientèle du grand cumulard devenu chef de bande ….