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Plus de vélos dans la ville, c’est moins de voitures et donc moins de bouchons. C’est aussi moins de pollution et plus d’exercice. Mais Bruxelles n’est pas une ville plate et le vélo n’y est donc pas roi comme à Gand, Anvers ou même Louvain. Mais avec le développement du marché des vélos électriques, cet argument n’est plus aussi pertinent. Aujourd’hui, le vélo ne représente que 5 % des déplacements alors que l’objectif chiffré de la Région pour 2018 est de 20 %. L’évolution est lente, Le Soir vous dit pourquoi.
» La faute aux citoyens, qui restent accros à la voiture et aux communes qui ont peur de supprimer du parking pour autoriser des pistes cyclables et puis la Région, qui n’y met pas assez de personnel et la classe politique en général, qui a toujours d’autres priorités. »
L’accord politique de l’actuel gouvernement met l’accent sur de vraies pistes séparées et sécurisées, notamment sur la petite ceinture. Le plan vélo de Pascal Smet, prévoit la création de 80 kilomètres de pistes séparées et le budget de 2016 a atteint un record en avec 17 millions d’investissements. Mais tout cela ne suffit pas encore à changer les mentalités. Chacun a de bons arguments pour justifier la nécessité de sa voiture personnelle et on est loin de Copenhague où il y a plus de vélos que de voitures en rue et où les enfants vont à l’école en vélo.
Bruxelles n’est certes pas plate, mais il y a maintenant des vélos électriques performants et abordables. Il est aussi tout à fait possible de rattraper les dénivelés trop importants avec des ouvrages tels que des ascenseurs publics, des funiculaires (comme dans le métro de Lyon et à la butte Montmartre) et de sécuriser ou raccourcir des trajets par des passerelles piétons/cyclistes. (NB: à Copenhague, c’est plat mais il y a beaucoup de vent venant de la mer.) Pour se faire une idée du possible, il est utile d’aller faire un tour à Amsterdam (et d’autres villes des P-B), à Copenhague, à Strasbourg, etc.(allez « googler » sur le Net les listes des meilleures villes cyclables). On y circule à vélo de 7 à 77 ans et bien au-delà.
Rien à faire: il faut un jour faire des choix drastiques, même s’ils sont impopulaires dans un premier temps (l’être humain déteste le changement mais s’adapte rapidement à tout), et cesser de croire qu’on peut contenter tout le monde en même temps. L’intérêt général (notamment la santé publique) n’est pas la somme des intérêts particuliers.
J’ai bientôt 58 ans, je n’ai plus de voiture perso (mais un abonnement Cambio), je roule partout et majoritairement à vélo (sans assistance électrique) par tous les temps mais avec un bon équipement, parfois en tram/bus/train, parfois en taxi (avec mes valises), et je vais toujours plus vite que les autos.
Et quid des bruxellois moins jeunes qui ne se sentent pas en sécurité hors des pistes cyclables vraiment sécurisées ? Cfr par exemple le goulot de l’avenue Louise où je vois des vélos rouler entre les rails du tram …
Je ne comprends pas bien le sens de votre remarque, mais concernant les moins jeunes, pourvu qu’ils soient en assez bonne santé physique bien entendu, la barrière psychologique peut elle aussi être dépassée, je vois d’ailleurs pas mal soixantenaires à vélo.
Cela dit il n’est pas question de mettre tout le monde sur un vélo, comme on l’entend trop souvent.
« Chacun a de bons arguments pour justifier la nécessité de sa voiture personnelle »
Si les arguments peuvent en effet parfois être bons (quoique 90% des citadins pourraient se passer de leur chère auto avec un peu de bonne volonté), les réponses existent : les voitures partagées, qui entre autres avantages poussent à un usage raisonné (coût immédiat) et limitent le nombre de bagnoles dans les rues.