+ 43% de chômage à Bruxelles en 23 ans

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Non, ce n’est pas la N-VA qui l’affirme, mais l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps). En 23 ans, le taux de chômage flamand a été divisé par deux (de 10,7 % en 1983 à 5,2 % en 2015). En Wallonie, il est resté inchangé. À Bruxelles, il a augmenté de 43 %.

Les principales raisons de cette situation dramatique publiées par Belga  méritent d’être analysées une par une: niveau trop élevé des salaires, compétences des travailleurs ne répondant pas aux attentes des entreprises, manque de mobilité de la main-d’œuvre, système d’indemnisation incitant peu au retour à l’emploi. Est-ce bien tout ? Que conclure ? Que changer rapidement ?

Etre au chômage ce n’est pas seulement être sans emploi, c’est aussi entrer dans un mode de vie frustrant,  une vie plate, sans perspectives, sans collègues, sans reconnaissance sociale, sans projets. Mais on s’y fait. Entre soi. C’est bien cela qui est terrible. Et cela a un prix pour les victimes comme pour les citoyens au travail.

5 réflexions sur « + 43% de chômage à Bruxelles en 23 ans »

  1. myriam gérard

    Cher Yvan,

    Oh la la, un tel chiffre ne fait vraiment pas plaisir. J’attends d’avoir accès à l’étude en question…. En tout cas les causes énoncées ici par Belga me semblent vraiment très bateau.

    La dynamique du chômage -et surtout les comparaisons entre les 3 régions- ne peut être interprêtée indépendamment d’une analyse de la dynamique d’ensemble des 3 « marchés du travail » régionaux….et de leurs interrelations. Et d’une panoplie de variables comme les flux entrants et sortants. Je te donne un exemple tranchant: le flux sortant de Bruxelles vers la W ou la Fl est constitué surtout de jeunes (ménages ) qui, une fois un CDI obtenu, veulent acquérir un logement. Là, ce qui est déterminant, c’est le coût (beaucoup) plus élevé de l’accès à la propriété à Bruxelles, différentiel renforcé par l’existence de la voiture de société. Su base des travaux du professeur C Vandermottten, on constate que si on prend en compte l’hinterland socio-économ de Bxl, le taux de chômage chute considérablement.

    Les discriminations à l’embauche commencent très tôt: déjà dans l’accès à un job étudiant…et dieu sait si cela est important comme expérience première (voir le Communiqué de presse que le CESRB avait publié à ce sujet il y a deux ou 3 ans). Etc etc. Il y a matière à creuser, à affiner, à sortir des sentiers battus qui systématiquement renvoient à des caractéristiques spécifiques des chômeurs, et négligent une approche plus systémqiue et dynamique.

    Bruxelles connaît aussi la superposition plusieurs marchés du travail: national, européen, international..

    Mais voilà, néanmoins, ce chiffre est très interpellant…parce qu’on sait combien les poches de chômage sont inégalement réparties entre les communes, les quartiers…

    Voilà une réaction à la grosse louche, de Ouaga Dougou, où je me trouve chez des amis pour encore quelques jours.

    Gros bisous,

    Myriam

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  2. Edouard DE LOVINFOSSE

    Autre question délicate : Quel est le pourcentage de chômeurs bruxellois qui n’ont pas fini leurs études secondaires ? Comparons ces chiffres avec ceux de la Flandre et de la Wallonie.

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  3. Matthieu

    Votre dernier paragraphe fait plaisir à lire : ce n’est pas souvent qu’on entend autre chose que de la stigmatisation en la matière.

    Cependant j’aurais use d’un conditionnel car certaines personnes s’accommodent très bien d’être sans emploi (et donc pas « au chômage ») et sont débordants d’activité citoyenne ou autre. Je suis certain que vous en connaissez aussi.

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    1. Yvan Vandenbergh

      Vous avez raison Matthieu, j’ai omis de parler des personnes sans emploi qui utilisent leur temps libéré pour s’investir dans des activités citoyennes bénévoles ou autres.

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