Les robots piqueront nos emplois

Brussels, Belgium, 13 july 2014 Honda - Asimo Photo: Ezequiel Scagnetti / Babylonia - Creative Affairs Bureau

Honda – Asimo – Photo: Ezequiel Scagnetti / Babylonia – Creative Affairs Bureau

Les robots et les algorithmes piquent déjà nos emplois ? Taxons-les ! (Le Vif – Amid Faljaoui)
Arte a consacré un reportage très complet et saisissant à l’avènement de cette 4ème révolution industrielle. La vidéo est visible ICI  jusqu’au 12 décembre seulement. Je recommande.

Les optimistes espèrent la suppression des tâches pénibles et répétitives, des gains de productivité, la valorisation de la créativité. Les pessimistes redoutent la montée du chômage, la fin du salariat, la paupérisation de la classe moyenne, une surveillance accrue des individus, la prééminence des algorithmes dans les opérations financières et l’impossibilité de faire la différence entre réalité et univers virtuel.

Si les robots et les logiciels allègent nos tâches et raccourcissent nos journées de travail, c’est tant mieux pour votre vie privée, mais les gains de productivité devraient profiter à tous.
A Bruxelles le secteur des banques a commencé à licencier les employés dont les tâches ont été reprises par les progrès technologiques. D’où l’idée de taxer les propriétaires de robots sur la valeur ajoutée que leur procurent toutes ces machines pour financer le budget de la sécurité sociale. C’est sans compter les pertes de compétitivité si cela ne se passe qu’à l’échelle locale.

Le projet du ministre Lacroix vient d’en faire les frais en ayant sans doute tort d’avoir raison trop tôt …

3 réflexions sur « Les robots piqueront nos emplois »

  1. Véronique de Potter

    Je viens enfin de trouver le temps de visionner ce documentaire interpellant (surtout quand on a trois enfants jeunes adultes qui font des études supérieures et vont bientôt entrer sur le marché du travail). Ce qui m’a frappée, ce sont les similitudes entre ces deux pays, le Japon et l’Allemagne, qui ont en commun un taux de natalité extrêmement faible, une tradition de femmes dont on attend qu’elles restent au foyer dès qu’elles deviennent mamans (quasi pas de crèches publiques), un nombre important d’ingénieurs dans les domaines de l’informatique et de la robotique, Pour parer à la dénatalité et au vieillissement de sa population, l’Allemagne a jusqu’à présent eu recours à la main-d’oeuvre étrangère (turque, pays de l’Est…) mais assiste maintenant à l’émergence d’un mouvement xénophobe (Pegida), le Japon a aussi recours à la m-o étrangère mais le rejet des travailleurs allochtones y est patent. La compagnie d’un robot est-elle préférable à celle d’un « étranger » ? Par ailleurs, je ne peux que déplorer le manque de vision à long terme de nos dirigeants européens et occidentaux (c’est à ce niveau là qu’il faut y réfléchir) sur la question du financement du revenu des futurs chômeur déclassés par les machines. A quoi bon des robots s’il n’y a plus de consommateurs solvables pour les produits et services fournis par lesdites machines? Assisterons-nous à des révoltes ou à l’émergence d’une société alternative, parallèle?

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    1. Yvan Vandenbergh

      Merci Véronique d’avoir pris le temps de regarder ce long mais précieux reportage d’Arte. Merci aussi pour tes commentaires et ta conclusion que je partage largement. Sur le dramatique manque de vision de la classe politique européenne, il est évident que temps des élus n’est pas celui de l’évolution de nos sociétés ou du climat. La vision à long terme échappe top souvent à ceux qui doivent songer à se faire réélire dans 5 ans …

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