La Fondation Poelaert s’emploie depuis de nombreuses années à tenter sauver le paquebot du naufrage. Sans vrais résultats. Hier, à l’initiative du CESRBC, elle a invité près de 150 personnalités dans la salle des audiences solennelles du palais de justice pour leur livrer l’historique, l’état des lieux, les tergiversations et l’inaction du fédéral, qui en est le propriétaire. Lamentable et irresponsable pour la capitale de l’Europe.

Après une brève apparition de Rudi Vervoort, Jan Jambon et Koen Geens ont fait leur entrée et j’en ai retenu que le palais restera entièrement dédié à l’exercice de la justice et que la plupart des cours et tribunaux y retourneront dès la fin des travaux. Ils ont confirmé que le palais était sécurisable et qu’il sera sécurisé.

Fini donc les projets de démolition, d’un socle consacré à une galerie marchande ou de sa transformation en centre culturel. Un master plan va (enfin) être établi. Les travaux intérieurs se feront par phases et équiperont les salles du matériel informatique nécessaire pour une justice du XXIe siècle. Les quatre façades feront successivement l’objet d’une rénovation. Fini donc les échafaudages. Mais quel sera le calendrier ? Je n’ai entendu aucun engagement au niveau date et le budget total reste une inconnue. La Justice ne semblant pas être une priorité pour ce gouvernement, la pression des mouvements citoyens devra rester forte et il va falloir compter sur la Fondation Poelaert, les magistrats et barreaux pour que les budgets soient attribués.