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La présidente de la Fondation Roi Baudouin s’était engagée lors de la Brussels Summer Univesity 2015 à soutenir un Appel à Projets pour aider les médias bruxellois à sous-titrer ou traduire leurs infos en 3 langues afin d’être accessibles à tous.
Un an plus tard, la FRB nous informe que ce « projet ne fait pas partie de ses priorités centrées sur le vivre ensemble ». Dont acte. Mais, sauf à considérer que tous les Bruxellois sont trilingues, pouvoir être au courant de ce qui se dit dans les médias bruxellois NL, FR ou EN ne contribuerait-il pas à une meilleure connaissance du point de vue des autres et à un meilleur vivre ensemble à Bruxelles ?
Ce qui est le plus inquiétant, c’est la justification de cette volte-face : “ … vu le peu de moyens dont nous disposons pour mener des projets spécifiques sur Bruxelles ”. Alors que la FRB est très attentive à équilibrer son soutien entre la Communauté flamande et la Communauté française, elle paraît moins soucieuse de l’équilibrer entre les Régions. Bruxelles semble devoir en faire les frais. Le nouveau président sera-t-il attentif à cette exigence qui était très importante aux yeux de la past présidente François Tulkens ?
Le rôle qu’ont joué les médias dans la scission radicale organisée en Belgique entre les communautés sur base linguistique a été organisée froidement, pour leur plus grand profit et celui de nos politiciens de village, ce rôle n’est pas reluisant et perdure encore. Pourquoi aucun média polyglotte ? A une exception près, c’est l’Agenda hebdomadaire de Bruzzz, édité aux frais de la communauté flamande de Bruxelles. Bien sûr, ils ont sans doute leurs raisons pour cela. Il n’empêche que la communauté W-Brux est crispée au point de ne jamais passer un film VO, même sur Arte ce qui est un comble de petitesse. Et on s’étonne que les Wallons ne connaissent pas suffisamment les langues étrangères ! Mais qui a tout à y gagner ?