Un Bruxellois du futur

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D’identité constellée (français, flamand, arabe), le Belge du futur est quadrilingue, se fiche du communautaire, ne fait plus de films sociaux mais du cinéma. Adil El Arbi, Flamand d’origine et bruxellois d’adoption parle un peu de lui, mais beaucoup de cinéma dans une interview de Marina Laurent du Vif. Contrairement au paysage audiovisuel francophone, en Flandre, les Arabes, on n’en parle que dans les faits divers du journal télévisé. C’est exactement ça que dénonçait notre premier film, Image. »

Lui, l’étudiant qui sortait de l’école secondaire la plus difficile de Flandre, se fait recaler en première année par « des mecs qui valorisaient des films de merde ! ». Ils nous les ont cassés grave à Sint-Lukas. Le choc ! La rage même. Que sa victoire au Slimste Mens a dû calmer.

Très courtisé par Hollywood, Adil El Arbi est l’un des deux réalisateurs (avec Bilall Fallah) de Black. Un film violent, que certaines salles refusèrent de programmer. Une sorte de Roméo et Juliette 2.0 bruxellois (version multiculturelle) où les gangs urbains (blacks/arabes) ont remplacé les familles rivales de Shakespeare. Un tandem dont l’héritage trinitaire (Tarantino-Scorsese-Lee) pourrait bientôt devenir géant.

2 réflexions sur « Un Bruxellois du futur »

  1. Gennotte Roger

    l’exotisme c’est bien mais un bruxello-Flamand pourrait peut-être choisir un nom de bonne volonté, comme p ex Yves Montand, Jacques Tati, etc ?

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