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Au moment où Charles Michel envisage de chercher un soutien populaire à ses projets sociétaux par voie de référendum, il peut être intéressant de lire les considérations que Chantal Ingham livre à Huffington Post.
« Le référendum est l’instrument de la démocratie directe. Oui, mais la base de la validité d’un vote, c’est la connaissance de sa nature. Pour qu’un référendum ait une légitimité démocratique, il faut pour le moins que les personnes à qui il s’adresse comprennent de quoi il retourne. Le manque de temps, la taille et la difficulté des documents à traiter rendent impossible pour tout un chacun de voter en connaissance de cause. Cela laisse la voie libre aux slogans et aux récriminations contre le pouvoir en place ».
Pour ce qui est de l’Europe par exemple, elle estime que « la majorité des citoyens européens ne connaît pas le fonctionnement de l’Union. Tant que cela restera en l’état, le référendum ne portera pas sur la question posée, incomprise par une grande partie de la population, mais sur les enjeux ou les peurs du moment: un ras-le-bol de l’austérité, de l’immigration et… de leur gouvernement ».