La Liberté sinon rien

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A la recherche d’une bonne nouvelle à vous annoncer, je ne tombe que sur de mauvaises nouvelles. Sauf à considérer que les Panama Papers sont une bonne nouvelle à mettre crédit des journalistes indépendants qui ont usé de leur liberté pour révéler des pratiques intolérables dans le chef de tant de personnes et sociétés respectées mais pas nécessairement respectables.

« La liberté sinon rien » titre du blog de Jean-Paul Marthoz qui refuse de se résigner et affirme : Nul vivre ensemble ne se forge sous l’interdit. Face au terrorisme, la tentation est grande de sacrifier des valeurs essentielles pour, très légitimement, se protéger. Le risque rôde aussi de remiser la liberté de l’esprit dans la sphère privée, « pour ne pas provoquer », jusqu’à se résigner à une coexistence des communautés où l’on se salue sans vraiment se parler.

 Il faut oser aller « à la racine des choses », remettre en cause les équations convenues, « dire la vérité, même si ça fait mal, surtout si ça fait mal », comme le disait si bien Hubert Beuve-Méry, fondateur du journal Le Monde. Dire la vérité sur les fondamentalismes, en particulier au sein de l’islam, mais pas seulement, qui dégradent la foi. Dire la vérité sur notre « modernité », sur la marchandisation grotesque du monde qui polarise et insécurise toutes les sociétés. Dire la vérité sur les raidissements et replis volontaires au sein des communautés, mais aussi sur des politiques d’intégration bien intentionnées qui, note amèrement Kenan Malik dans un texte majeur de Foreign Affairs  «ont contribué à fracturer la société et à enraciner des visions plus étroites de l’appartenance et de l’identité ».

 

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