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Pour l’association Coeur d’Europe, Bruxelles est victime d’une étude partiale de la KUL, chiffres et cartes à l’appui. Elle livre des constats qui interpellent: les nuisances sonores seraient sous estimées pour Bruxelles et exagérées pour le Brabant flamand ? Ce ne serait pas la première fois que la KUL serait accusée de partialité dans les études qu’elle fournit au gouvernement en matière de nuisances aériennes.
Publiées dans La Libre, les révélations de Coeur d’Europe exigent une enquête approfondie. Si des chiffres ont été manipulés, il faut savoir qui a donné de telles instructions à la KUL et comment cette université respectée a pu accéder à une telle demande ?
Toute la lumière doit être faite sur cette affaire au moment où de nouvelles réglementations doivent être rédigées par le cabinet de Madame Galant, notamment sur base de ces études KUL. Il y a urgence, parce qu’après le 13 juin 2016 une directive européenne freinera considérablement les possibilités de faire évoluer la situation par des mesures de restriction à l’exploitation des aéroports.
Article très faible de La Libre, qui renvoie dos à dos les protagonistes sans même évoquer les faits énoncés par l’association Coeur d’Europe, qui ont l’air objectifs et donc convaincants. Quand le journalisme évite soigneusement le fond du sujet et l’analyse argumentée, ce n’est plus du journalisme.
Autres questions de fond : quelle sera la réaction de la Région de Bruxelles-Capitale face à ces révélations ? Il n’y en aura sans doute pas. Et la réaction de Mme Galant ? Elle prendra sans doute la défense de la KUL en ânonnant un communiqué rédigé « ensemble avec » ses amis flamands comme elle l’a fait récemment pour la SNCB. On parie ?