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Vraiment ? Bruxelles se place juste après Londres et le Luxembourg pour le produit intérieur brut par habitant. Bravo. Toute la presse en parle et presque personne ne fait mine de s’en étonner, alors que 40% des enfants de Bruxelles vivent sous le seuil de pauvreté.

Explication. Si l’on divise la richesse créée sur le territoire des 19 communes de Bruxelles par le nombre d’habitants de cette Région, on obtient cet imposant produit intérieur brut par habitant en question. Mais c’est oublier que la grande majorité des personnes qui travaillent à Bruxelles – et en particulier de celles qui perçoivent des salaires élevés – n’y résident pas et ne sont donc pas comptabilisées dans ce calcul. Eurostat attirait d’ailleurs l’attention sur les flux de navetteurs qui peuvent influencer les résultats. Le PIB est donc sous évalué pour la Région de leur domicile et sur évalué pour la Région où ils travaillent.

Et comme c’est aussi au lieu de leur domicile que les navetteurs paient leurs impôts, cela contribue à priver Bruxelles des moyens nécessaires pour bien se gérer et venir en aide à ses citoyens fragilisés. Alors une répartition équitable des impôts entre domicile et travail ? ou une péréquation comme à Berlin ? Pas au programme de la suédoise, qui préfère nous voir mendier pour nos tunnels, pour notre sécurité, pour nos gares RER désertes, pour nos transports en commun insuffisants, …