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Vous êtes quelques uns à mettre un point d’interrogation à mon billet sur l’Art qui sauve le monde. Il n’est pas contestable qu’il y eut de tous temps des artistes qui se sont mis au service des pires idéologies par intérêt, par ignorance ou par bêtise. Pour moi, il ne s’agit ni de faire l’apologie d’artistes, ni de faire leur procès, mais d’évoquer l’impact de certaines œuvres sur les femmes ou les hommes que nous sommes.
Il n’est pas contestable non plus, qu’au delà de leurs auteurs et de leurs intentions, des poèmes, des romans, des peintures, des opéras, des performances, des caricatures, une simple chanson ou un croquis ont pu nous toucher, nous faire prendre distance, nous faire agir ou nous faire rêver.
Avec Guernica, Picasso a révélé au monde l’horreur de la guerre d’Espagne et la photo de Nick Ut celle de la guerre du Vietnam, vaincue plus par le rock que par la diplomatie. Que serions-nous sans le Cri de Munch, le Penseur de Rodin et les Anges de Raphaël ? Sans les caricatures de Kroll ? Sans les graffitis de Whils que nous expédie un lecteur ? Wagner, Le Voyage au bout de la nuit de Céline et l’œuvre d’Hergé font partie de notre imaginaire nonobstant les soupçons collaborationnistes qui pèsent sur leurs auteurs.
Bonne année, cher Yvan et merci d’avoir abordé la question de l’art, sauveur du monde et parfois art des sauveurs…. Merci de nous faire penser.