Vous connaissez mon intérêt pour l’arrivée inéluctable des robots et des logiciels dits intelligents. Non pas que j’en ignore les dangers, mais parce qu’ils pourraient alléger le travail des hommes, à la suite logique de la roue, de la charrue, de la machine à vapeur. de l’électricité, … Un article assez pragmatique, voir cynique, de Think Progress Lenovo/Intel et celui que Knack consacre à Robotics sont une occasion d’y revenir.
Moins de travail pour produire nos besoins vitaux, c’est plus de temps pour jouir de la vie. Sauf si ce gain de productivité ne profite qu’aux actionnaires et aux cadres supérieurs et se solde par des licenciements massifs d’employés et d’ouvriers excédentaires.
Alors ? réduction généralisée du temps de travail sans perte de salaire ? ou activation de l’allocation universelle ou d’un revenu de base ?
Ce qui était encore qualifié hier d’utopie, commence à ressembler à un avenir possible d’une humanité délivrée de la domination de la finance anonyme. Il n’y a évidemment que le pouvoir politique pour définir les règles qui s’imposent avant que la masse des licenciés ne se révolte.
Cela me pose d’énormes questions.Qui y gagne? certainement pas le monde du travail. Et surtout, le contact humain disparaît.
Se pose toujours la question de l’intérêt de ce type d’avancées dans un monde où les ressources nécessaires à leur réalisation s’épuisent et arrivent à leur fin. Dès lors la question de leur utilisation et même de leur conception perd tout son sens.
On sait que les réserves de minerais et pétrole seront bientôt totalement épuisées, on connait notre dépendance actuelle énorme à ces ressources -au point qu’on n’est pas sûrs de la résilience de notre société face à leur disparition, et pourtant, preuve de notre capacité incroyable à faire l’autruche, on arrive encore à se créer de nouveaux besoins, à financer et à produire ce genre de projets… J’avoue que ça me laisse extrêmement perplexe…