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En Belgique, être pauvre c’est disposer de moins de 1.095 euros par mois pour une personne seule, de 1.628 euros pour un couple et de 2.279 euros pour une famille de deux adultes et deux enfants. Le taux de pauvreté du pays est estimé à 15,5 % de la population, mais il est plus important en Wallonie qu’en Flandre, et encore bien plus à Bruxelles.
Le Soir cite l’analyse de l’Institut pour un Développement Durable qui estime que le seuil probable de pauvreté du pays serait plus exactement de 1.200 euros par mois. La crise frappe surtout les gens les plus pauvres et même la classe moyenne dont elle accentue forcément la précarité. Pourtant, le chiffre de 15 % de la population en situation de pauvreté reste invariablement stable depuis 10 ans ? Les auteurs appellent donc les pouvoirs publics à se donner les moyens de calculer un taux de pauvreté plus proche de la réalité.
A Bruxelles, de combien d’argent devez-vous disposer pour vivre dignement ?
Pour vous loger, vous chauffer, vous éclairer, vous déplacer, vous vêtir, vous nourrir ?
Pour y répondre, cela supposerait de constituer un panier de biens tels les litres de lait, les pains, les tubes de dentifrice, … indispensables pour vivre dignement. L’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles vient de publier chiffres inquiétants : un Bruxellois sur trois vivrait avec un revenu inférieur au seuil de risque de pauvreté.
Un bruxellois sur trois sous le seuil de pauvreté … voila le résultat pourtant prévisible d’une politique libérale de l’offre, mise en place petit à petit depuis au moins 30 ans.
Politique déflationniste qui a pour obsession la seule diminution des coûts, à l’exclusion de celui du capital (faut pas rigoler avec ça); le tout au détriment de notre pouvoir d’achat, de notre bien-être et de l’écologie.
Politique à la vue basse qui sécrète la pauvreté comme un corps sécrète le pus.
FC