Des enfants épris de liberté, des adultes détendus et souriants, un Bruxelles champêtre superbe, une utopie en marche sous le soleil. Chacun a pu ressentir le prix que nous payons finalement pour cette « liberté de nous déplacer en voiture ». La presse en a peu parlé cette année – sauf pour annoncer des difficultés de contournement – mais la 15ème édition de la journée sans voiture fut un grand succès,
Le Vif publie une carte blanche qui annonce avec une certaine agressivité la fin de la voiture et l’avènement d’une ville cycliste. Loin de partager ce remplacement du règne absolu de la voiture par celui du vélo tout puissant, la journée de dimanche a montré l’intérêt d’une ville où l’espace public ne peut être confisqué par personne et doit être partagé au profit de tous ses usagers. Les « vélos du dimanche » qui ne respectent aucune règle ont montré une fois de plus le besoin de les remettre aussi à leur place et de les éduquer à la citoyenneté.
Lundi, tout est rentré dans l’ordre … Les files au carrefour Léonard, les bouchons dans les tunnels et les gaz d’échappement avec leurs particules fines sont exacts au rendez-vous.
C’est cet ordre là qui pose question sous peine d’un étranglement imposé à tous. L’usage de la voiture ne va pas de soi et en cas de nécessité impérieuse, elle n’a d’intérêt que si elle peut circuler. Alors la voiture partagée (comme Cambio) vous voulez essayer ? et le covoiturage ? et les transports en commun, très efficaces quand ils sont en site propre et pas englués dans la circulation automobile ?
J’ai testé, je me suis lancée. Ma voiture m’ayant lâchement lâchée un jour, je me suis résolue à ne pas en acheter d’autre, et je suis passée aux transports en communs, pour le boulot au quotidien, et la voiture Cambio, pour les trajets nécessitant une voiture. J’habitais la rue des Grands Carmes à cette époque, donc en ce qui concerne les transports en commun, aucun souci, c’est bien desservi. Une station Cambio se trouve d’autre part à 100m de ladite rue.
Je ne m’attarderai d’ailleurs pas trop sur les transports en commun, cela a déjà été fait maintes fois : oui, il y a des retards, non ce n’est pas idéal, mais il est possible de se débrouiller avec l’offre proposée. La Société des Transports Intermittents Bruxellois a encore des progrès à faire… mais on arrive la plupart du temps à bord port.
Par contre, Cambio s’est avéré une catastrophe financière et organisationnelle : des prix absolument prohibitifs (une moyenne de 250€ par mois pour 4 trajets de 50km), mais surtout des clients non respectueux des horaires (j’ai souvent dû attendre ma voiture, parfois plus d’une heure), tout à fait impolis (voitures extrêmement sales, utilisateurs agressifs, réservoirs vides)… à regret, je suis retournée vers la solution « voiture individuelle ».
Je n’ai pas encore trouvé la solution idéale…