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Lorsque les négociations entre employeurs et employés capotent ou sont inexistantes, il reste en dernière instance aux travailleurs à passer à l’action pour défendre leurs droits. La grève est le moyen le plus classique de mettre la pression.
Quand il s’agit de services publics, se sont le plus souvent les usagers qui sont pris en otage par les grèves des trains, des bus, de la Poste ou par les grèves du zèle des douaniers ou policiers. Et lorsque les taxis bloquent la ville pour maintenir leur monopole ou revendiquer un cadrage de leurs concurrents c’est pareil. C’est injuste pour les victimes et néfaste pour la réputation de leur profession.
Des reportages évoquent de nouveaux types d’action. Refuser de vendre des tickets fait mal au portefeuille de la STIB, mais touche l’employeur et pas l’usager, à qui profite la gratuité.
Et quand les taxis vont rouler à demi tarif pour perturber le commerce de Uber, ils enclencheront un conflit avec leur concurrent bradeur mais sans prendre en otage d’innocentes victimes urbaines.
Une façon moderne et civilisée d’exercer son droit de grève et de gagner la sympathie des usagers ?
le problème de la gratuité comme mode de grève est que l’employeur (sncb, stib…) menace immédiatement l’employé d’une retenue de salaire équivalente au manque à gagner de l’entreprise publique. Il y a là clairement un problème juridique important…