Regardez attentivement cette image. C’est celle qui correspond le mieux à ma vision de la ville pacifiée du futur. Il n’y manque plus qu’une voie pour quelques voitures sans conducteur de location. Elle n’est prise ni a Tokyo, ni à Copenhague, mais à Lyon. Elle pourrait l’être à Strasbourg, à Bordeaux, à Malmö et pourquoi pas bientôt à Bruxelles ?
Il y a des autoroutes réservées aux seules voitures, pourquoi pas des rues à priorité piétonne ?

Le piéton y est roi. Il a détrôné la voiture individuelle. Mais il accepte de partager l’espace reconquis avec d’autres usagers tels que les transports en commun, les interventions d’urgence, les livreurs, les cyclistes ou les taxis. Ils doivent y rouler au pas et à des conditions particulières. L’air y sera plus pur, le silence s’entendra et le stress régressera. Qui donc s’en plaindra ?

Un espace de vie à priorité piétonne doit pouvoir compter sur des commerces spécialisés et de proximité, sur des terrasses, sur des espaces de loisirs, sur des lieux de détente, sur quelques événements, sur des vélos et peut même accepter un accès limité à des voitures propres.
Mais un espace de vie à priorité piétonne n’est pas un centre commercial à ciel ouvert comme la rue Neuve, n’est pas une terrasse ininterrompue comme la rue des Bouchers, n’est pas un vaste espace de ballons comme Fontainas, n’est pas une large piste cyclable comme le boulevard Anspach, n’est pas voué à une trop longue et vaste occupation événementielle comme  Plaisirs d’Hiver ou le Brussels Summer Festival, et pas même un grand espace uniquement réservé au piéton comme le Parc de Bruxelles.

C’est un point de vue. D’autres points de vue seront développés à la Brussels Summer University le samedi 5 septembre à Saint Louis au boulevard Botanique.