La communauté métropolitaine : piège ou opportunité ?

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L’espace urbanisé dépasse largement le cadre géographique des 19 communes qui composent la Région bilingue de Bruxelles Capitale. On peut considérer qu’elle s’entend au périmètre attribué au futur RER. Mais cet espace métropolitain n’est pas géré. Ou plutôt  partiellement géré par la Flandre, la Wallonie et Bruxelles sans concertation. La question de l’élargissement du ring (situé en Flandre) en est un bon exemple. La communauté métropolitaine prévue par la 6è réforme de l’Etat va-t-elle résoudre le problème ? A Bruxelles on craint une atteinte à l’autonomie de la Région par l’ingérence de la Flandre dans ses choix politiques et en Flandre on craint une extension larvée de Bruxelles.

Jean-Paul Nassaux vient de rédiger une analyse pour le CRISP dont voici la conclusion.

La communauté métropolitaine peut devenir un lieu opportun de résolution de certains problèmes récurrents liés à la tension résultant de l’expansion de la métropole bruxelloise hors de la zone définie par le cadre institutionnel des frontières régionales. On ne peut toutefois exclure que, même ainsi, s’exerce au sein de la communauté métropolitaine une pression sur les orientations politiques régionales bruxelloises dans un sens qui ne soit pas toujours compatible avec les intérêts prioritaires de Bruxelles. Cela pourrait advenir, par exemple, en matière de mobilité : la facilitation de l’accès des navetteurs à la capitale peut amplifier la proportion d’emplois occupés par des Flamands ou des Wallons, ou inciter des habitants de Bruxelles à s’installer hors de cette région.

« La communauté métropolitaine : opportunité ou piège pour les Bruxellois ? », Les @nalyses du CRISP en ligne , 4 juin 2015, http://www.crisp.be.

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