On ne naît pas citoyen, on le devient

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Les cours de citoyenneté font beaucoup parler d’eux pour le moment. Les cours de philosophie et d’histoire des religions aussi. Il était temps, surtout dans une ville dont les habitants ont peu de racines communes.

Trois remarques :
1.  A Bruxelles, l’école a d’autant plus de responsabilités  que nombre de parents ne disposent pas des clés et des informations nécessaires pour ouvrir la porte aux droits et devoirs des citoyens  de la cité
2.  Il est inadmissible que seuls les étudiants de l’enseignement officiel bénéficieront de certains de ces cours, alors que ceux de l’enseignement libre confessionnel ont au moins autant besoin de situer leur religion par rapport aux autres croyances et valeurs
3.  Des moyens d’éducation active devront être développés pour permettre aux jeunes d’intégrer et d’expérimenter le plaisir de devenir un membre actif de la cité et pour éviter de faire de ce « cours » un exercice de mémoire ou un pensum moralisateur et culpabilisant

Comment apprendre à être un citoyen? Les premières suggestions arrivent avec ce document intéressant rédigé par Philippe Van Parijs et Didier Viviers en vue des futurs cours de citoyenneté.

 

 

 

 

2 réflexions sur « On ne naît pas citoyen, on le devient »

  1. Antonio Ponte

    En tant qu’instituteur, j’en ai vraiment par dessus la tête qu’on demande à l’école de palier tous les manques de la société en général et des familles en particulier… Et cela sans jamais débloquer de nouveaux moyens… Et si on commençait les cours de citoyenneté par les adultes, et en premiers ceux qui désirent s’installer en Belgique (et je ne pense pas qu’aux réfugiés, les grosses fortunes françaises, par exemple, devraient y passer aussi).

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    1. Yvan Vandenbergh

      Vous avez raison Antonio, on en demande de plus en plus aux enseignants et les moyens ne suivent jamais. Pour ce qui est des cours de citoyenneté pour les adultes on ne peut (hélas) pas les imposer aux citoyens européens qui bénéficient tous de la libre circulation sans conditions. Pour les non européens, Bruxelles tarde à le faire, contrairement à la Flandre. Mais lorsque les parents ne sont pas en mesure d’aider leurs enfants à devenir des citoyens belges, ne pensez-vous pas que l’école devrait pouvoir prendre le relais ? L’instituteur n’est-il pas « celui qui fonde » au sens d’instituer ? Si l’instituteur n’est plus aujourd’hui la source unique d’information, il reste irremplaçable pour former des jeunes capables de se mouvoir dans les réalités complexes de notre monde en connaissant leurs droits et devoirs et en aiguisant leur esprit critique. Qu’en pensez-vous ?

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