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L’Etat n’arrive manifestement pas à établir la justice fiscale. Il rechigne à définir sa « tax shift » et à mettre fin aux dispositifs mis en place qui permettent aux grosses fortunes d’éluder l’impôt en toute légalité. Par contre, il veut contrôler les établissements Horeca et bientôt les taxis en leur imposant une « boîte noire ».
La boîte noire est un dispositif de contrôle de caisse qui sera obligatoire au 31 décembre 2015 dans tous les établissements Horeca qui font un minimum de 10% de chiffre d’affaires sur la nourriture à consommer sur place. A Bruxelles, les pertes d’emploi et les faillites pourraient être dramatiques si des mesures d’accompagnement adéquates ne sont pas prises. Mais peuvent-elles donner à ces établissements des privilèges qui seraient refusés aux autres commerces ?
Une patronne s’exprime sans langue de bois dans Le Vif et nous livrons le témoignage d’un patron bruxellois qui révèle l’impossibilité d’arriver à l’équilibre sans faire de noir. Ce n’est pas pour s’enrichir, mais pour survivre que l’Horeca ferait du noir. La taxation du travail est beaucoup plus lourde que celle du captal et le coût du travail est un obstacle infranchissable pour de nombreuses entreprises, surtout les petites et les moyennes, qui seraient cependant en mesure de créer ou de légaliser beaucoup d’emplois.
“impossibilité d’arriver à l’équilibre sans faire de noir. Ce n’est pas pour s’enrichir mais pour survivre que l’horeca ferait du noir.”
En lisant cela j’ai juste envie d’éclater de rire. Si le ridicule tuait encore celui qui a tenu ses propos n’aurait pas la chance de lire ses lignes. J’ai dans mes connaissances plusieurs enfant d’amis qui travaillent dans l’horeca. Et pas dans des petits bistrots, mais dans des établissemnts qui font de très grosses recettes. Quand j’entends ce qu’ils me disent de leurs conditions de travail et de rémunération (travailler 30 ou 40 heures dont seules 10 sont déclarées, sécurité sociale et cotisation retraite quasi inexistantes, salaire très bas…) je ne peux que qualifier leur patron de négrier des temps modernes. il est temps de mettre un terme à cette situation de quasi-exclavagisme. Si je suis bien informés le client paie un service de 12% sur le prix des consommations. Pourquoi ce service n’est-il restitué pas au serveur.
Alors, bien sûr, tout le secteur n’est pas prospère mais de là à utiliser ce prétexte pour légitimer le travail au noir. Par extension on devrait accepter que toute entreprise qui a des difficultés puisse travailler au noir.
Ces” boîtes noires” sont bienvenues, elle limiteront l’exploitation d’une main d’oeuvre qui n’a souvent pas les armes pour ce défendre et mettra un terme à une situation scandaleuse qui est connue de tous depuis bien longtemps.