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Suite à une enquête du géographe Filip De Maesschalck publiée par SAMPOL, la presse sous-titrait un peu vite à la suite de Belga : « vote blanc, non valable ou absence au bureau de vote : 47% des Bruxellois n’ont pas fait leur devoir de citoyen en mai dernier »

Avant de culpabiliser les abstentionnistes, il faut commencer par éviter l’amalgame. Pour rappel, les étrangers et même les ressortissants de l’union européenne, n’ont pas le droit de voter aux régionales et aux fédérales. Quant aux communales, force est effectivement de constater qu’un faible pourcentage de personnes de nationalité étrangère ont trouvé un intérêt à s’inscrire pour avoir le droit d’y participer. Une analyse plus poussée s’impose (peut être un sujet pour Brussels Studies Institute ?), mais la question de la représentativité du résultat des élections à Bruxelles ne peut être esquivée.

Alain Deneef nous écrit à ce propos
« A Bruxelles, le pouvoir de la classe moyenne belge de souche tient donc debout grâce à la sous-représentation politique de ces deux grands groupes de Bruxellois (les ressortissant de l’UE et un autre groupe plus diffus de non votant difficile à qualifier précisément) qui ne se reconnaissent sans doute pas dans notre système belgo-communautaire. Les résultats électoraux masquent le déclin du poids démographique de cette classe moyenne belge de souche. Comment amener ces deux groupes en émergence, à s’inscrire (aux communales) et à revendiquer le droit de vote (aux régionales et fédérales) pour le premier et à aller voter pour le second ? »