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Partisans et opposants au creusement de nouveaux parkings en centre ville se battent à coups de chiffres et se livrent à des procès d’intention.
Tentons de faire le point sur base de notre synthèse qui reprend les comptages effectués par des citoyens, l’expérience de Bordeaux dont chacun se réclame et la récente interview de Michel Hubert – expert en Mobilité à l’Université Saint-Louis.
– 1.500 places de parking supplémentaires
Les 4 nouveaux parkings prévus par la Ville ne se limitent pas au remplacement des places perdues en surface, mais créent 1.500 emplacements de parking de plus en centre ville.
– 2.500 places de parking inoccupées
Un groupe de 20 citoyens a relevé 1.700 emplacements de parking vides dans le pentagone samedi entre 16h et 17:30, en pleine période des fêtes. Et même 2.500, si on y ajoute les emplacements inoccupés des parkings de la petite ceinture.
– la vérité sur Bordeaux
Oui, la ville a créé un grand nombre de parkings souterrains supplémentaires, mais ils sont tous situés hors du centre ville et le nombre d’emplacements disponibles se limite à ceux perdus en surface. Les automobilistes peuvent y parquer pour 3,5 € par jour et emprunter gratuitement un transport en commun pour rejoindre le centre ville piéton.
@ Brigitte : vous lirez (avec impartialité) ou (sans partialité) bien entendu.
@ Brigitte : l’automobile n’est pas, contrairement aux idées reçues, la principale source de pollution ou de CO². Documentez-vous un peu (avec partialité) et vous comprendrez vite que le chauffage, la biomasse et l’industrie sont les principaux émetteurs de particules fines, et que le chauffage des bâtiments à lui seul représente 70% des émissions de CO².
Quant à l’environnement en général, c’est l’industrie de l’élevage la plus grande source de nuisances. Je vous conseille de lire le rapport des Nations Unies à ce propos qui, dès 2006, concluait : “Une leçon importante qu’il convient de retenir est que le secteur de l’élevage a des impacts environnementaux si profonds et d’une telle ampleur qu’il devrait être considéré comme l’un des principaux centres de préoccupation des politiques environnementales”.
Stigmatiser systématiquement la voiture, en matière d’environnement, c’est se tromper de cible.
@ Yvan : l’expérience de Bordeaux dont vous ne parlez pas c’est un déplacement des problèmes autour du piétonnier et des Tramways complètement saturés aux heures de pointe. Bordeaux n’a pas résolu grand-chose et fait toujours partie du top 5 des villes les plus embouteillées de France (à croire les index Inrix et TomTom).
Quant à parler de “l’expert” Michel Hubert, laissez-moi rire. Monsieur Hubert n’est rien d’autre qu’un prof de sociologie auto-proclamé expert en mobilité. En réalité, c’est un anti-voitures, point barre ! Il est l’ancien président de NoMo (No Motorisation), pas besoin de commenter.
Je ne sais pas si c’est Michel Hubert qui donne pour preuve de l’inutilité de nouveaux parkings l’exemple du comptage de “1.700 emplacements de parking vides dans le pentagone samedi entre 16h et 17:30, en pleine période des fêtes”, mais c’est typique du genre de démonstrations pseudo-scientifiques ordonnançant son discours. On prend une particularité, un samedi entre 16h et 17h30, et on en fait une généralité pour étayer sa thèse.
En matière de mobilité, ses prétendus rapports et autres Cahiers de l’Observatoire relèvent à bien des égards plus du lyssenkisme que de l’expertise. Pas étonnant dès lors que bons nombres d’embouteillages à Bruxelles soient dus précisément parce qu’on applique ses théories fumeuses ! Et je pèse mes mots…
Deux réflexions : 1) est-ce en créant de nouvelles places de parking au coeur de Bruxelles, et donc en y attirant des voitures supplémentaires, que l’on va résoudre le problème des embouteillages permanents en ville ? Il n’y a que nos “élites” politiques momifiées, incapables de changer leur vieux modèle du 20ème s., pour penser cela. C’est non seulement contre-productif mais choquant lorsque l’on ajoute au problème de mobilité, ou plutôt d’immobilité, les problèmes de pollution et de changements climatiques. Il serait sans doute intéressant également de voir à qui le crime profite, c’est-à-dire de gros chantiers juteux en perspective.
Citoyens, réveillons-nous et empêchons nos “élites” irresponsables de nuire en adhérant notamment aux associations qui se battent contre ce projet honteux comme Platform Pentagone.
2) Cela pose question que la presse francophone soit à la traîne de la presse néerlandophone en ce qui concerne cette situation bruxelloise, et c’est regrettable.