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Bruxelles a besoin d’un grand mouvement urbain citoyen. Elle en trois.
Depuis que les deux Communautés nationales gèrent les matières culturelles de Bruxelles, les associations ont du choisir leur camp pour être subsidiées, tout comme les clubs de foot ont du choisir de devenir flamands ou francophones. Fini les précieux échanges culturels dans la seule Région bilingue du pays …
On a donc un mouvement francophone (Inter Environnement Bruxelles IEB qui regroupe une centaine de comités d’habitants depuis 1974) et un mouvement néerlandophone (le Brusselse Raad voor Leefmilieu BRAL créé la même année) qui mènent des combats très similaires pour une ville plus conviviale, plus démocratique, plus verte et plus efficace. A cela s’ajoute l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaine (ARAU) qui les a précédées depuis 1969.
Tout cela fait un peu désordre et disperse les moyens et les énergies.
A l’occasion de son 40eme anniversaire, le BRAL a fait un bilan et a beaucoup réfléchi à son avenir. L’association s’appellera désormais Stadsbeweging voor Brussel (Mouvement urbain pour Bruxelles), elle devient multilingue pour s’ouvrir aux personnes d’autres langues et elle se centre sur l’économie locale verte. “Il ne s’agit plus de se contenter de dire non, mais de montrer que c’est possible autrement”.
Anne Descheemaker, qui dirige la BRAL depuis 6 ans, et a participé à la plateforme des Etats Généraux de Bruxelles, se livre à Brussel Deze Week et fait une déclaration prometteuse, même si sa mise en oeuvre ne semble pas être pour demain.
” Une réflexion va commencer entre associations pour voir si on ne serait pas plus efficaces en constituant une seule association multilingue. Dat zou geweldig zijn”.
Cela ne manquera pas de poser la question de la subsidiation d’une associations mutilingue dans un paysage communautaire qui ne reconnaît que des associations francophones ou néerlandophones … L’interview complète se trouve ICI.