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Pour ceux qui doutent toujours de l’impartialité de l’analyse fiscale faite par le bureau d’étude du PTB, voilà ce que dit Wilfried Verstraete à propos des intérêts notionnels. Il est le président du conseil d’administration du géant de l’assurance-crédit Euler Hermes et un des Belges les mieux placés dans les multinationales étrangères.
« Je suis aussi très critique vis-à-vis des intérêts notionnels. Bien sûr, nous en avons aussi profité, mais cela ne nous a jamais poussé à créer le moindre job supplémentaire. S’ils devaient être supprimés demain, cela n’impliquerait pas le moindre licenciement. Et tous ces holdings installés chez nous ne représentent presque rien en termes d’emplois. Les revenus tirés d’une suppression des intérêts notionnels pourraient éponger une partie de la dette du pays, ou encore être réinvestis dans l’économie réelle. »
Une liberté de ton d’un grand patron qui va aussi vous surprendre si vous lisez ici ses propos sur l’école, les provinces, les avions et la saga RER.
Les intérêts notionnels ont été développés pour mettre les capitaux propres des actionnaires sur le même pied que les emprunts bancaires (les intérêts bancaires étaient fiscalement déductibles). Ceci peut attirer des investisseurs à investir en Belgique, les bénéfices des sociétés étant moins imposés. Après quelques années il apparut que les holdings financiers en profitèrent pour financer des projets à l’étranger, ce qui n’était pas l’objectif initial des intérêts notionnels. Le nouveau gouvernement a maintenu les intérêts notionnels, mais ils devront limiter les abus ea des multinationales et les holdings financiers qui détournent l’objectif initial tout à fait justifié de cet avantage fiscal.Les PME doivent plus utiliser cet outil.