Un gouvernement dans le sens de l’histoire ?

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Un nouveau gouvernement fédéral est en passe de s’installer rue de la Loi pour 5 ans.
Ses lignes de forces s’inscrivent-elles dans le sens de l’histoire ?
A vous de juger.

Paul Jorion et Bruno Colmant ont évoqué ici leur vision de l’avenir. Cela a suscité bien des commentaires. Pour vous éclairer, voici le point de vue de Xavier Lépine qui appartient au sérail et qui connaît bien la Belgique, puisqu’il a travaillé pour la Générale de Banque avant de retourner en France.

« On vit un changement de civilisation. Ce n’est pas simplement un changement d’environnement. Les évolutions actuelles s’inscrivent dans un scénario de rupture historique. L’inflation a été, selon moi, une parenthèse dans l’histoire du capitalisme. Car l’état normal du capitalisme, c’est en fait la déflation: produire plus, pour moins cher. »

Il s’explique sur cette déflation qui n’était pas au rendez-vous.

« Au XXe siècle, on a évité la déflation car nous avons connu des guerres et des périodes de reconstruction. Surtout, les économies étaient fermées: la hausse des salaires entraînait celle du pouvoir d’achat et donc une augmentation des prix. Nous étions dans une spirale inflationniste, exacerbée par l’envolée des prix pétroliers.
Maintenant la globalisation est passée par là. Les pressions inflationnistes du type prix-salaire sont définitivement cassées dans des économies ouvertes. En matière d’énergie, le gaz de schiste rebat aussi très sérieusement les cartes. »

Et il en dit bien plus dans une interview passionnante de Marc Lambrechts dans l’Echo.

1 réflexion sur « Un gouvernement dans le sens de l’histoire ? »

  1. Jos Beni

    Bonjour, Interview intéressante, mais je suis sidéré que le problème de la réduction du temps de travail n’est pas abordée explicitement (peut-être en filigrane, car l’auteur fait référence au travail des robots). L’augmentation de la productivité est telle que le plein emploi (à 40 h/ semaine) n’a plus aucun sens et surtout que le capitalisme n’aura plus besoin des masses sans instruction que notre école actuelle produit. Donc, la soi-disant obligation de retarder l’âge de la pension, de mettre tous les gens au travail (y compris au travail obligatoire), etc. relève bien d’une vision dépassée de la société.
    Bàv,
    Jos B.

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