Emploi: un fossé à combler d’urgence

________________________

Le fossé entre citoyens nationaux et ressortissants non européens sur le marché du travail n’est presque nulle part aussi important qu’en Belgique. Selon BelgaEurostat constate que, dans notre pays, le taux d’emploi des Belges est de 68,7% contre 39,9% pour les  résidants non-Européens. Le fossé le plus grand d’Europe, après la Suède.

Que peut on en conclure ?
Le « racisme » de nos employeurs ? La « paresse » des personnes immigrées non européennes vivant d’allocations sociales ? Leur inadéquation aux emplois disponibles ?
Avec cette dernière hypothèse on approche sans doute le plus de la réalité. À Bruxelles – qui compte un important pourcentage de ressortissants de pays qui ne font pas partie des 28 – il n’y a pas de prise en charge systématique des primo arrivants, ni de parcours d’intégration obligatoire. Cela signifie qu’il n’y pas d’apprentissage du français comme linga franca de la ville et encore moins du néerlandais et de l’anglais, pourtant souvent exigés pour accéder à un emploi. Ne parlons pas de formation à un métier ou à la création d’une petite entreprise, qui leur sont difficilement accessibles. Et encore moins d’une initiation aux usages qui président aux relations et au vivre ensemble dans la ville et dont l’ignorance constitue aussi un obstacle à l’emploi.
Reste alors le travail en noir avec son lot d’insécurités ou les allocations sociales d’attente sans fin.

Didier Gosuin, nouveau ministre de l’Emploi et de l’Economie, a du pain sur la planche, mais semble déterminé à mener une nouvelle politique.

2 réflexions sur « Emploi: un fossé à combler d’urgence »

  1. Lejeune Charly

    C’est le même problème que pour l’emploi des bruxellois;c’est le statut injuste de “bilingue” de Bruxelles en contradiction avec la réalité de la Région bruxelloise qui est une région francophone de fait (+de 95%) .Nos emplois profitent donc aux néerlandophones (de Flandre car ils sont très minoritaires à BXL) au détriment des Bruxellois et des non européens .Ils occupent nos emplois dans nos communes ,nos hôpitaux ,partout ….emplois de toutes catégories même de nombreux emplois non qualifiés!
    A quand la liberté de langue pour les BRUXELLOIS.
    Il nous faut l’abolition des lois linguistiques qui sont injustes et ne servent qu’à donner de l’emploi à la Flandre à notre détriment!
    Nous avons besoin du statut de REGION FRANCOPHONE ouverte et respectueuse de toutes les minorités.

    Répondre
    1. Yvan Vandenbergh

      Si le français reste la “linga franca” utilisée par la plupart des Bruxellois pour échanger et se comprendre, il sera fallacieux d’en conclure que 95% des Bruxellois sont francophones.
      Alain Maskens rappelait ici : « Les Bruxellois élevés dans une famille uniquement francophone ne représentent plus que 32% de la population. Pour le néerlandais, 7% seulement. Rappelons encore que dans 47% des familles bruxelloises on parle au moins deux langues. Que 68% des Bruxellois considèrent favorablement un enseignement bilingue.”
      L’évolution de la population de Bruxelles et son rôle de capitale multiple ne nécessite-t-il pas un accueil multilingue généralisé ?
      Ceci étant dit, un multilinguisme des services, plutôt qu’une exigence de multilinguisme de chaque personne, pourrait répondre – en partie, – à la discrimination à l’embauche dont trop de Bruxellois sont injustement l’objet dans des fonctions où ces connaissances linguistiques ne se justifient pas.

      Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.