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La francophonie du futur sera plurielle et ouverte ou ne sera pas.
A Bruxelles – où le français a la chance d’être la lingua franca et le support d’intégration de la plupart des citoyens – on sait de quoi il s’agit. Apparemment pas encore à Paris.
Michaëlle Jean, ancienne journaliste et ex gouverneur général du Canada, est en piste pour remplacer le Sénégalais Abdou Diouf à la tête de la Francophonie en novembre prochain. Elle est engagée dans une course de fond qui l’a menée dans les divers pays francophones et aussi à Tournai, où elle a rencontré Rudy Demotte, et à Bruxelles, où elle a été reçue par Didier Reynders.
Colette Braeckman en parle dans son carnet
Cette femme parle cinq langues, se trouve à cheval sur trois pays (Haïti, la patrie de ses parents, le Canada, pays d’accueil de sa famille, la France, d’où vient son mari), elle a noué des liens solides avec de nombreux pays d’ Afrique et incarne cette francophonie du futur, dont elle parle avec une conviction communicative :
« paradoxalement, le pays où j’ai rencontré le plus de scepticisme, c’est la France. Ce sont les Français qui boudent… Ailleurs, cette francophonie plurielle, diverse, suscite plutôt l’enthousiasme. Elle décloisonne, elle ouvre sur le monde : en Haïti seulement, l’OIF (Organisation internationale de la francophonie) a ouvert 17 campus numériques, au Sénégal, les tisserands de Thiès ont été initiés aux techniques des tapisseries d’Aubusson et produisent aujourd’hui des œuvres superbes, immenses, hautes en couleurs, que l’on retrouve à l’ONU, à l’Unesco et… dans mon