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L’administrateur délégué de la Chambre de Commerce et des Entreprises de Bruxelles (BECI) dresse un tableau sans compromis, mais encourageant, de la situation de Bruxelles. Son analyse n’est pas en reste pour pallier aux défis propres à la capitale.
Vous lirez ICI son interview, mais épinglons déjà que 97% de l’économie bruxelloise relève des services et offre donc majoritairement des emplois cols blancs. Normal pour une ville qui ne cesse de s’internationaliser, mais peut-on imaginer une ville dont tous les habitants pourraient devenir cols blancs ? Pas étonnant dès lors qu’il faille aller en chercher loin en Flandre et en Wallonie et assumer un grand nombre de jeunes Bruxellois sans emploi et donc sans autonomie et sans avenir.
Il est donc essentiel de réserver des terrains disponibles à des prix compétitifs pour ce que l’on pourrait appeler une petite et moyenne industrie manufacturière urbaine en mesure d’offrir des emplois à des Bruxellois créatifs, ingénieux et habiles de leur main. On pense bien sûr à la Région et à ses réserves foncières à Delta, à Schaerbeek Formation et Josaphat ou dans la zone du canal. Mais lorsque l’on à vu s’installer le long du canal la pyramide de la KBC, une tour de logement, de nouveaux bureaux et même bientôt un musée d’art contemporain à la place du garage Citroën, on peut à la fois se réjouir de l’attractivité de la ville et craindre de manquer de place pour une industrie urbaine de biens matériels.
C’est une question de bonne gestion des ressources humaines dont dispose la Région, avec ses qualités, ses limites et ses spécificités. Qu’avons-nous à offrir à la population qui tienne compte de sa diversité ? Croyons-nous vraiment qu’ils et elles vont tous devenir employés de bureau ou laveurs de vitres de ces bureaux ?
N’est-il pas temps d’y songer avant d’avoir tout loti …