Intégration: arrêtons de nous raconter des histoires

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Philippe Hambye est socio-linguiste à l’UCL, il estime que la connaissance de la langue du pays n’est pas le point de départ d’une bonne intégration, mais plutôt sa conséquence. On n’apprend pas une langue qu’on n’aime pas ou parlée par des gens qu’on ne connaît pas et qu’on n’aime pas disait déjà Henri Sagot. Qui aurait pu apprendre l’allemand dans nos écoles pendant l’occupation en 40/45 ?

“La  maîtrise de la langue est une ressource fondamentale, parmi d’autres. Mais ce n’est pas un gage d’intégration. La maîtrise de la langue ne mène pas à ça. Mais l’inverse oui : c’est un emploi et c’est un logement dans un quartier où on peut s’intégrer à la population locale qui va mener à la maîtrise de la langue. Pour apprendre, il faut pouvoir la pratiquer ailleurs que sur un banc d’école, on le voit bien avec tous ces petits Wallons qui ne parviennent pas à parler couramment néerlandais. Et pour la pratiquer, il faut être intégré dans des environnements sociaux où la langue qu’on veut apprendre se pratique.”

Philippe Hambye en dit plus dans une interview du VIF.

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