Bruxelles n’est pas un espace aérien

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Une ville de plus d’un million d’habitants n’est pas un espace aérien à disposition d’un aéroport privé implanté à moins de 2 km de sa frontière.
Ailleurs dans le monde une zone non constructible (non aedificandi) est définie autour des aéroports, même au prix de coûteuses expropriations, comme à Bierset par exemple. A Zaventem on a laissé construire jusque contre le mur de l’aéroport et ensuite on a fait mine de s’étonner qu’il n’est plus possible de concentrer les vols sur des routes survolant des champs. Cette imprévoyance coupable aurait du conduire à une limitation des vols autorisés à Zaventem, à l’interdiction des vols de nuit et au déplacement du fret vers Bierset, mais c’est le contraire qui s’est passé, avec la complicité de la Flandre qui donne volontiers des permis parce qu’elle profite de l’essentiel des emplois et des taxes.

Vu les réactions des personnes soumises aux risques et aux nuisances de ces survols intensifs, chaque ministre de la Mobilité a établi de nouvelles routes aériennes qui ont toutes eu pour objectif de disperser les vols plus largement pour les rendre plus supportables et ne pas mettre le développement de l’aéroport en péril. Cette « répartition équitable des nuisances » n’a jamais tenu compte de la densité de population des zones survolées. Aujourd’hui, les avions pénètrent plus profondément dans la ville et exposent davantage de Bruxellois aux nuisances aériennes sans que la Région n’arrive à les protéger. La presse montre que l’approche des élections en fait un débat difficile à objectiver vu l’absence d’institut indépendant de contrôle pourtant inscrit dans la déclaration gouvernementale. Le plan Wathelet ne devrait-il pas être suspendu en attendant la création de cet organe de contrôle capable d’en vérifier l’impact ?

Les Bruxellois se réveillent et les protestations arrivent de toute part, y compris de la zone du canal où des vols ont été concentrés parce qu’on espérait y avoir moins de plaintes que dans les quartiers plus nantis.

Vous découvrirez ICI comment une citoyenne d’Anderlecht propose de réagir à partir des informations diffusées par l’association Bruxelles Air Libre Brussel

 

3 réflexions sur « Bruxelles n’est pas un espace aérien »

  1. echL

    Bonjour, pourquoi dites-vous « aéroport PRIVE « alors qu’il est « national » et que les 3 régions ont payé toutes les infrastructures? merci de m’informer. Ch. Lejeune

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    1. Yvan Vandenbergh

      L’Etat belge a revendu la majorité de ses parts à un banque australienne, qui les a revendues à un fonds de pension canadien qui est majoritaire dans la BAC sa et qui n’a évidemment d’autre projet que de développer cet aéroport pour rentabiliser au maximum son investissement. Il ne faut en aucun cas compter sur eux pour limiter volontairement les mouvements à Zaventem ou supprimer les vols de nuit. Par contre, le ministre de la Mobilité et la Région flamande peuvent imposer des restrictions ou refuser des extensions, mais est-ce leur intérêt ? Les nuisances produites sont acceptées au nom de « l’emploi » et ensuite réparties « équitablement » entre la Flandre et Bruxelles sans tenir compte de la densité de population. En faire un City Airport ou le délocaliser n’est à l’agenda de personne.

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  2. Alisa Herrero Cangas

    Merci pour ce blog. Rejoignez PasQuestion.be mouvement citoyen qui prend de la force chaque jour. On cherche des relais sur la route du Canal et à Anderlecht notamment.

    Info: Rassemblement citoyen aujourd’hui à 19h à la Place du Luxembourg pour sensibiliser les travailleurs du quartier UE fortement survolé aussi. Ensemble on fait la force!

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