Partis bruxellois complices

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Tout a été dit concernant les propositions de la N-VA pour Bruxelles, la presse en a fait largement écho et les commentaires ont fusé de toutes parts sur ce projet de colonisation.
Rien à ajouter.
Voici cependant un point de vue décalé reçu d’Alain Maskens qui accuse la classe politique bruxelloise d’être complice – consciente ou inconsciente – du projet N-VA pour les Bruxellois.
En s’affiliant à un parti flamand ou francophone, ils nient le fait bruxellois et empêchent la 3ème Région de faire entendre et de gérer sa spécificité.

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Depuis quelques heures, les politiciens bruxellois s’étranglent de colère: la N-VA veut FORCER les Bruxellois à choisir : soit ils seront Wallons, soit ils seront Flamands.

Mais les politiciens bruxellois ont eux-mêmes DEJA fait ce choix. Ils sont affiliés soit aux partis flamands, soit aux partis franco-wallons. Au lieu de s’organiser en partis bruxellois au-delà des différences linguistiques. Nous avons donc à Bruxelles deux partis de chaque famille politique classique, l’un qui prend ses ordres en Flandre (Open-VLD, CD&V, SP.A, Groen), l’autre qui les prend en Franco-Wallonie (MR, cdH, PS, Ecolo) – sans compter les deux partis basés uniquement sur le linguistique, FDF et N-VA . Et ces partis acceptent tous la co-gestion actuelle de nombreuses compétences Bruxelloises par la Flandre ou la communauté Franco-wallonne (enseignement, culture, enfance, sports, accueil des primo-arrivants, etc…). Et la 6ème réforme de l’Etat prévoit encore de nouveaux transferts vers les Communautés !

Les politiciens bruxellois sont donc dès à présent enfoncés jusqu’au cou dans cette logique confédérale. En cela, ils sont – de manière consciente ou inconsciente – complices de la N-VA.

S’ils veulent vraiment donner à Bruxelles et à la Belgique un avenir ambitieux et solidaire, il leur faut d’urgence s’organiser en forces politiques bruxelloises, unis par leurs valeurs politiques au-delà des langues. Et il leur faut se fédérer avec leurs parti frère dans les autres Régions.

Car c’est bien là le vœu de la population bruxelloise : être acceptée telle qu’elle est, multiple et métissée, et non obligée de se soumettre à l’une ou l’autre identité linguistique pure. Elle ne veut plus, dans l’isoloir du bureau de vote, devoir choisir d’abord une des deux langues, avant de se voir offrir le choix des partis et candidats officiellement catalogués sous cette appartenance linguistique.

Tant que les politiciens bruxellois ne briseront pas les carcans linguistiques de leurs partis traditionnels, je soutiendrai ProBruxsel, parti créé par des citoyens bruxellois précisément pour briser ces carcans.

Alain Maskens

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