Le droit à la ville des enfants.

La sortie du  film consacré à Maria Montessori remet le projecteur sur la place des enfants en ville. Faut-il s’exiler à la campagne pour leur offrir un cadre de vie sain et stimulant ? Comment s’y retrouveront-ils une fois adolescents ? Une ville « enfants admis » ne peut-elle leur être favorable ? Montessori estimait important de  « raviver les rapports des enfants avec le milieu, pour harmoniser leur conscience avec la réalité extérieure ». Le droit à la ville des enfants.

L’affaire Dutroux et le Covid ont fortement réduit l’espace de liberté des enfants. En dehors des espaces aménagés pour eux de manière souvent très stéréotypée – à quelques exceptions près – où sont donc les enfants dans la ville ? Dans l’espace urbain on trouve de plus en plus des « enfants d’intérieur », contraints dans des logements souvent de taille réduite et désormais absents des rues, devenues trop dangereuses et pleines de voitures. La distance à laquelle ils peuvent s’éloigner seuls de chez eux, s’est drastiquement réduite.

Leur smartphone semble devenu leur principal « terrain d’aventure », un espace rassurant pour tout le monde, mais bien sédentaire et solitaire. Sans confrontation avec d’autres enfants. Élevé à part, en dehors de la cité, de la vie en société, l’enfant n’a donc pas à en apprendre les règles.  Comment en faire un futur citoyen, capable d’interagir avec les autres et de construire un collectif pour faire société ? Le futur de Bruxelles n’en dépend-il pas ?

L’écologie est-elle punitive ?

Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour Ecolo ou pour Groen, mais de rappeler que des mesures écologiques doivent être prises d’urgence pour sauver tous les citoyens des changements climatiques en cours et à venir. Des mesures qui perturbent nos habitudes et nous coûtent. Il est donc tentant de désigner un bouc émissaire. Tous les partis semblent se lancer dans un bashing anti écolo aussi rentable qu’irresponsable. C’est  d’ailleurs pareil en Allemagne et aux Pays-Bas.

Ecolo et Groen ont souvent fourni le bâton pour les battre, bien d’accord, mais globalement, ils n’ont fait qu’exiger une (petite) partie des changements nécessaires pour ne pas se laisser dépasser par les changements climatiques avec leurs inondations, leur sécheresses, leurs incendies, leurs canicules, … Tous les partis ne devraient-ils pas inscrire l’écologie à leur programme ? plutôt que de d’exiger une pause, alors que nous sommes déjà en retard face aux engagements pris à Paris.

Si les Verts sont absents des prochaines coalitions, qui va revenir avec des exigences nécessaires mais peu populaires ? Le climat ne figure même plus dans les trois priorités de l’Europe. Certes, il faudra mieux veiller à ne pas faire peser autant de charges sur les populations les plus fragilisées et il y en a beaucoup à Bruxelles. Il faudra aussi se montrer plus pédagogues. Vois lirez ICI la croisade hypocrite des droites contre l’écologie « punitive ». Il faudra y revenir avant le 9 juin.

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L’écologie est-elle punitive ?

Il ne s’agit pas ici de prendre parti pour Ecolo ou pour Groen, mais de rappeler que des mesures écologiques doivent être prises d’urgence pour sauver tous les citoyens des changements climatiques en cours et à venir. Des mesures qui perturbent nos habitudes et nous coûtent. Il est donc tentant de désigner un bouc émissaire. Tous les partis semblent se lancer dans un bashing anti écolo, aussi rentable qu’irresponsable. C’est d’ailleurs pareil en Allemagne et aux Pays-Bas.

Ecolo et Groen ont souvent fourni le bâton pour les battre, bien d’accord, mais globalement, ils n’ont fait qu’exiger une (petite) partie des changements nécessaires pour ne pas se laisser dépasser par les changements climatiques, avec leurs inondations, leur sécheresses, leurs incendies, leurs canicules, … Tous les partis ne devraient-ils pas inscrire l’écologie à leur programme ? plutôt que de d’exiger une pause, alors que nous sommes déjà en retard face aux engagements pris à Paris.

Si les Verts sont absents des prochaines coalitions, qui va revenir avec des exigences nécessaires mais peu populaires ? Le climat ne figure même plus dans les trois priorités de l’Europe. Certes, il faudra mieux veiller à ne pas faire peser autant de charges sur les populations les plus fragilisées et il y en a beaucoup à Bruxelles. Il faudra aussi se montrer plus pédagogues. Vous lirez ICI la croisade hypocrite des droites contre l’écologie « punitive ». Il faudra y revenir avant le 9 juin.

Une ville ingouvernable ?

Au soir du 9 juin, aucun parti n’aura la majorité absolue à Bruxelles. Les partis devront nécessairement chercher à former une coalition compatible avec leur programme. A Bruxelles, l’exercice s’avère d’autant plus compliqué qu’il y a deux listes, puisque les listes bilingues sont interdites. Le gouvernement régional est donc le résultat de l’addition de deux gouvernements: celui établi par les partis francophones et celui établi par les partis néerlandophones …

Si l’on en croit les sondages, le Vlaams Belang serait en tête côté néerlandophone, devançant la N.VA et les autres partis. D’aucuns pensent que des Bruxellois francophones pourraient avoir intérêt à voter pour un parti démocratique néerlandophone, afin d’éviter de voir le Vlaams Belang s’allier avec la N.VA et rendre ainsi la Région ingouvernable. Ambiance.

Philippe Van Parijs avait déjà consacré une carte blanche à ce sujet à la veille des élections régionales précédentes. Il énumérait quatre raisons pour lesquelles les Bruxellois francophones auraient intérêt à voter pour un parti démocratique néerlandophone. Vous retrouverez cette carte blanche ICI.

Le consentement à l’impôt.

En voilà un beau terme: consentir à l’impôt ! Ben oui, payer ses impôts ou ses cotisations sociales est un acte citoyen. Ces contributions doivent permettre à la Région et à l’Etat de garantir des services publics de qualité à tous ses citoyens, tel l’éducation, les soins médicaux, les voiries, les transports en commun, la sécurité, la justice, …

Non, payer moins d’impôts n’implique pas nécessairement plus de bonheur. Ce serait même l’inverse: on constate que les citoyens des pays où le taux de prélèvements obligatoires est relativement plus élevé se déclarent plus satisfaits dans la vie. Plutôt que d’exiger une baisse des impôts, les vraies question ne seraient-elles pas plutôt: l’impôt est-il juste ? la fortune est-elle taxée ? qu’est-ce qui est produit en contrepartie de ce qui est prélevé ? est-ce judicieux ? suffisamment contrôlé par une presse indépendante et des contre-pouvoirs ?

En matière de justice sociale, on constate par exemple, que les zones de basses émissions, les travaux d’isolation ou les taxes énergétiques pèsent plus lourdement sur les ménages modestes et provoquent un sentiment d’injustice, qui persistera tant qu’on ne concevra pas un outil qui permet de redistribuer le produit des taxes en question à ceux qu’elles affectent le plus. C’est aussi de cela qu’il s’agit dans cet article du magazine français Transitions Energies.